Harcèlement sexuelLe directeur des HUG veut la tolérance zéro face à l'inaction
ATS
7.3.2025 - 10:29
Face au harcèlement sous toutes ses formes, le directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Robert Mardini estime que la tolérance zéro ne suffit pas. Dans un entretien publié vendredi dans Le Temps, il prône «une tolérance zéro face à l'inaction».
Robert Mardini, directeur général des HUG. (archives)
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07.03.2025, 10:29
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«Cela passe par une exemplarité à tous les échelons ainsi que des moyens robustes et indépendants d’investigation», indique M. Mardini. Il précise aussi que les HUG vont renforcer leur code de conduite et leur collaboration avec la HES et la Faculté de médecine afin de protéger les étudiantes et étudiants stagiaires, particulièrement vulnérables.
«Cet ensemble de mesures et de références communes face au harcèlement permettra de signaler plus facilement les comportements déviants et d’agir», ajoute le directeur général. Il s'exprimait quelques semaines après la diffusion d'une émission de Temps Présent sur la RTS dans laquelle une chirurgienne des HUG témoignait du harcèlement sexuel subi au sein de l'institution.
Les HUG vont ainsi faciliter le processus de signalement des cas de harcèlement. Le dispositif sera simplifié sur le site intranet de l'institution. Un accent particulier sera aussi mis sur la prévention et la promotion d'une culture d'intégrité.
Blâmes et licenciements
«En tant que directeur général, j’encourage les victimes à dénoncer ces comportements et leur garantis qu’il n’y aura aucune répercussion professionnelle», insiste M. Mardini. Il compte renforcer la capacité d'investigation des HUG afin de traiter rapidement chaque signalement. «Le processus doit être transparent, efficace et crédible», selon le directeur général.
«Entre 2023 et 2024, nous avons identifié 16 cas. Quatre blâmes et sept licenciements ont été prononcés pour harcèlement sexuel», précise M. Mardini. Le dispositif mis en place devrait désormais permettre de répertorier tous les cas, y compris les signalements anonymes, a-t-il ajouté