L'enquête «reste d'actualité» Encore des étapes pour faire la lumière à l'abbaye de St-Maurice

ats

4.11.2024 - 05:00

L'abbaye de Saint-Maurice (VS) poursuit sa réforme, malgré le classement par le ministère public valaisan des cas d'abus au sein de l'Eglise catholique, assure son administrateur. Il reste de nombreuses étapes pour faire toute la lumière sur l'affaire, selon lui.

L'abbaye de St-Maurice s'est retrouvée emportée en novembre 2023 dans la tempête des accusations d'abus après une émission de la RTS (archives).
L'abbaye de St-Maurice s'est retrouvée emportée en novembre 2023 dans la tempête des accusations d'abus après une émission de la RTS (archives).
ATS

«On ne peut pas encore tourner la page des abus dans l'Église» catholique, précise l'administrateur apostolique Jean-Michel Girard dans un entretien diffusé lundi par le journal 24 Heures.

L'abbaye avait commandé au printemps une enquête au procureur général de Neuchâtel. «Elle reste tout à fait d'actualité», relève le chanoine. «La justice s'est limitée aux cas signalés ou dénoncés, mais je pense que d'autres victimes potentielles méritent une démarche globale».

Retour du père-abbé

L'abbaye de St-Maurice s'est retrouvée emportée en novembre 2023 dans la tempête des accusations d'abus suite à une émission de la RTS. L'ancien prévôt du Grand-Saint-Bernard, Jean-Michel Girard, avait été nommé administrateur apostolique après que le père-abbé de l'abbaye Jean Scarcella, soupçonné d'abus sexuels et de leur dissimulation, avait quitté son poste «afin de garantir l'indépendance de l'enquête».

L'administrateur apostolique estime «naturel que Mgr Scarcella soit réintégré. Je l'ai personnellement encouragé et il le souhaite». Le chanoine dit avoir écrit au Vatican «pour accélérer les choses».

Le ministère public valaisan a décidé en octobre de classer l'affaire des abus perpétrés au sein de l'Eglise catholique. Les 33 agissements à caractère pénal dénoncés sont prescrits ou n'ont pas fait l'objet d'un dépôt de plainte pénale à temps, avait-il indiqué.

Cette procédure préliminaire voulue par le ministère public s'inscrivait à la suite de l'enquête retentissante de l'université de Zurich sur les abus commis depuis 1950 au sein de l'Eglise catholique romaine en Suisse.

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