Pour beaucoup, les fêtes de Pâques sont synonymes de congés bienvenus. Mais, aussi bien en Suisse qu'ailleurs dans le monde, les célébrations de la période pascale prennent des formes très variées. Et parfois un peu étranges. Petit tour d'horizon.
Femmes voilées connues sous le nom de «Les Pleureuses» ou femmes en deuil, dont la tête est recouverte d'un morceau de tissu noir pour commémorer la Passion et la Crucifixion de Jésus après la messe du Vendredi Saint à Romont, en Suisse, le vendredi 19 avril 2019.
Maximilian et Yanis deux enfants marchent dans une ruelle du village valaisan de Grimentz lors du cortege des crécelles en 2018. (archives)
L'arrosage de Pâques est une tradition polonaise.
Des habitants jettent d'énormes pots en argile remplis d'eau depuis leurs balcons sur la place centrale de Liston, sur l'île de Corfou, en Grèce.
Des «Judas» (ici à l'effigie d'Andres Manuel Lopez Obrador) sont spécialement fabriqués pour la semaine sainte et le samedi de la gloire, ils sont brûlés dans les quartiers de la ville de Mexico.
Les gens participent à la fête traditionnelle des "talciguines diaboliques" le lundi saint, dans le cadre des célébrations de la semaine sainte à Texistepeque, au Salvador.
Des volontaires répètent en portant la croix blanche pour la représentation de l'émission télévisée «La Passion», qui sera diffusée sur le radiodiffuseur public, à Doetinchem, Pays-Bas, le 12 avril 2022. Cette année, le groupe de porteurs de croix se compose principalement de jeunes personnes qui ont eu du mal avec la pandémie de coronavirus au cours des deux dernières années.
Des œufs de Pâques peints décorent un arbre dans le parc de Pâques de Hajduszoboszlo, Hongrie, 12 avril 2022.
Traditions bizarres pâques
Femmes voilées connues sous le nom de «Les Pleureuses» ou femmes en deuil, dont la tête est recouverte d'un morceau de tissu noir pour commémorer la Passion et la Crucifixion de Jésus après la messe du Vendredi Saint à Romont, en Suisse, le vendredi 19 avril 2019.
Maximilian et Yanis deux enfants marchent dans une ruelle du village valaisan de Grimentz lors du cortege des crécelles en 2018. (archives)
L'arrosage de Pâques est une tradition polonaise.
Des habitants jettent d'énormes pots en argile remplis d'eau depuis leurs balcons sur la place centrale de Liston, sur l'île de Corfou, en Grèce.
Des «Judas» (ici à l'effigie d'Andres Manuel Lopez Obrador) sont spécialement fabriqués pour la semaine sainte et le samedi de la gloire, ils sont brûlés dans les quartiers de la ville de Mexico.
Les gens participent à la fête traditionnelle des "talciguines diaboliques" le lundi saint, dans le cadre des célébrations de la semaine sainte à Texistepeque, au Salvador.
Des volontaires répètent en portant la croix blanche pour la représentation de l'émission télévisée «La Passion», qui sera diffusée sur le radiodiffuseur public, à Doetinchem, Pays-Bas, le 12 avril 2022. Cette année, le groupe de porteurs de croix se compose principalement de jeunes personnes qui ont eu du mal avec la pandémie de coronavirus au cours des deux dernières années.
Des œufs de Pâques peints décorent un arbre dans le parc de Pâques de Hajduszoboszlo, Hongrie, 12 avril 2022.
Si certaines coutumes, comme décorer des oeufs ou manger des lapins en chocolat sont classiques durant la période de Pâques, d'autres peuvent sembler plus curieuses. Rien qu'en Suisse, les différentes régions n'ont pas toutes la même façon de célébrer cette fête, qui n'est autre que l'une des plus importantes du christianisme.
D'ailleurs, Pâques, ce n'est pas seulement un dimanche. C'est aussi la Semaine Sainte, qui précède la fête, ainsi que la Passion du Christ, avant sa résurrection. Autant d'occasions d'instaurer des traditions.
Ce vendredi par exemple, certains ont peut-être été surpris ou effrayés en croisant une étrange procession à Romont. Les femmes voilées, tout de noir vêtues, sont les Pleureuses, qui commémorent le chemin de la Passion et de la Crucifixion de Jésus en portant sur des coussins rouges divers objets symbolisant la Passion du Christ.
Du côté de Grimenz, on est moins silencieux le Vendredi saint: Comme les cloches sont censées être parties à Rome pour Pâques, les jeunes du village les remplacent en faisant tourner de grosses crécelles de bois aux heures de midi.
Lancer de cruches, diables fouettards, batailles d'eau
Ailleurs dans le monde, les traditions pascales ne sont pas en reste en matière d'originalité. À Corfou en Grèce, un événement baptisé «Botides», a lieu aux premières heures du samedi saint orthodoxe. Les gens jettent alors par les fenêtres de gros pots d'argile remplis d'eau. Leur chute sur le pavé symbolise un «tremblement de terre» identique à celui qui se serait produit après la résurrection de Jésus-Christ.
Au Mexique, les habitants confectionnent des «Judas», de grandes figurines généralement en forme de diables cornus mais parfois à l'effigie d'une personnalité, qu'ils brûlent lors du samedi de Pâques.
Encore plus bizarre: à Texistepeque au Salvador, le lundi de Pâques, des citoyens se déguisent en diables, les «talciguines diaboliques». Ces démons cagoulés parcourent les rues et fouettent les passants. Un drôle de manège qui représente la lutte universelle entre le bien et le mal, celle de Jésus contre la tentation...
Un peu moins violente mais pas forcément plus agréable, la coutume polonaise du lundi de Pâques: ce jour-là, il est autorisé de jeter de l'eau sur autrui, à l'enseigne du «smigus-dyngus». Récupération d'une célébration païenne ancestrale, la pratique vise à purifier les passants avec une eau bien froide, annonciatrice de renouveau et de fécondité.
Aux Pays-Bas, on fait dans la modernité. Les médias chrétiens ont imaginé une reconstitution multimédia de la Passion, diffusée en direct, où des stars viennent chanter. Et le succès est au rendez-vous!
Processions, reconstitutions du Chemin de Croix, cortèges, mises en scènes: partout, on fête Pâques à sa manière. Sans oublier les décorations diverses. Si vous êtes du genre à confectionner un arbre de Pâques -tradition venue d'Allemagne- vous serez peut-être intéressés à visiter le parc hongrois de Hajdúszoboszló, qui accueille des milliers d'ornements bigarrés chaque année.