Valais Centre médical aux oubliettes : un banquier à la retraite fait polémique

Un ancien banquier de 70 ans ne veut pas de la construction d’un centre médical à Münster car son appartement de vacances se trouve dans le village valaisan. A cause de ce refus, la commune de la vallée de Conches ne parvient pas à résoudre son problème lié aux manques de médecins.

Ce sont certes plusieurs oppositions qui freinent la construction d'un centre médical à Münster en Valais, mais elles proviennent toutes d'une seule et même personne. Pourtant, l'ex-banquier n'habite même pas dans la commune de Conches, mais dans le canton de Soleure. Mais le septuagénaire combat le projet «depuis la première heure», écrit le «Blick».

La construction est urgente, poursuit le journal : dans la région, il n'y a que deux médecins de famille, tous deux âgés de plus de 70 ans. Ce centre moderne devrait d'une part attirer de nouveaux jeunes médecins. D'autre part, le service sanitaire devrait également s'y installer et un projet d'habitat adapté aux personnes âgées devrait être mis en œuvre.

«Les motifs sont cousus de fil blanc»

Le fait que les choses n'avancent pas énerve fortement le président de la commune de la vallée de Conches : «Il est incroyable qu'un homme puisse empêcher un projet aussi important pour la collectivité», déplore Gerhard Kiechler dans les colonnes du «Blick».

Le retraité s'inquiète par exemple pour la partie historique de Münster, qui ne serait pourtant pas du tout affectée, selon Kiechler. Sa maison de vacances se trouve à 100 mètres du site prévu pour la construction du centre médical, mais il y a aussi un supermarché, une école et une caserne de pompiers à proximité.

Le retraité se plaint en outre que le bruit de la circulation pourrait augmenter suite à la construction. Kiechler rétorque que la route cantonale est déjà très fréquentée, car elle mène aux cols de la Furka, du Grimsel et du Nufenen. «Quel bruit supplémentaire peut-il y avoir ?», s’interroge-t-il avant de répondre : «Les motivations sont cousues de fil blanc.»

Selon lui, la proposition d'instaurer une zone 30 n'a pas porté ses fruits, pas plus qu'une offre d'achat de l'appartement de vacances. Le prix n'a pas convenu à l'ex-banquier : selon le «Blick», il exigerait près de 500'000 francs pour son logement de 3,5 pièces, ce qui serait supérieur au coût des appartements habituellement proposés dans la région.