L'éboulement meurtrier qui a touché en 2017 le village de montagne grison Bondo a engendré une multitude de projets d'assainissement et de protection. Les derniers travaux seront achevés à la fin de l'été et le village du Val Bregaglia retrouvera sa normalité.
Un bassin de réception agrandi protège Bondo contre de nouvelles coulées de boue.
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Le bassin de réception des laves torrentielles à Bondo, construit après la catastrophe au Piz Cengalo d'août 2017.
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Un bassin de réception agrandi protège Bondo contre de nouvelles coulées de boue.
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Le bassin de réception des laves torrentielles à Bondo, construit après la catastrophe au Piz Cengalo d'août 2017.
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Un bassin de réception agrandi protège Bondo contre de nouvelles coulées de boue.
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Bondo revient à la normale avec de nouveaux ouvrages de protection - Gallery
Un bassin de réception agrandi protège Bondo contre de nouvelles coulées de boue.
Le bassin de réception des laves torrentielles à Bondo, construit après la catastrophe au Piz Cengalo d'août 2017.
Un bassin de réception agrandi protège Bondo contre de nouvelles coulées de boue.
Le bassin de réception des laves torrentielles à Bondo, construit après la catastrophe au Piz Cengalo d'août 2017.
Un bassin de réception agrandi protège Bondo contre de nouvelles coulées de boue.
La fin des travaux de protection contre les crues sera fêtée le 12 septembre. L'ouvrage d'un coût de 53 millions de francs a débuté en 2021 et comprend la construction de digues de protection, de nouveaux ponts et l'extension du bassin de rétention des laves torrentielles.
Pour la commune de Bregaglia, dont Bondo fait partie, et ses 1500 habitants, c'est «le projet du siècle». C'est ainsi que le vice-président de la commune Ueli Weber décrit le projet de reconstruction «+Bondo II». L'éboulement d'août 2017 au Piz Cengalo et les laves torrentielles qui ont suivi ont coûté la vie à huit randonneurs et détruit des maisons, ponts et routes.
Aujourd'hui, le méga-chantier commencé en septembre 2021 est sur le point d'être achevé. «Tous les travaux hydrauliques sont terminés, ce qui signifie que l'ensemble du projet de protection contre les inondations est achevé», explique à Keystone-ATS Ueli Weber, qui dirige l'office communal des infrastructures.
Routes surélevées
Les routes ont été surélevées de plusieurs mètres, trois nouveaux ponts ont été construits et le bassin de rétention des éboulis peut désormais contenir plus de matériaux qu'auparavant. Pour les habitants de Bondo et des villages environnants, cela signifie une sécurité accrue contre les dangers naturels.
Ces prochains mois, les jardins en terrasse le long de la digue du côté de Bondo seront achevés et le nouvel arrêt de car postal sera construit à l'entrée du village. Le pont suspendu pour piétons au nord du village sera démonté. «Il sera réinstallé dans le Val Bondasca et garantira l'accès aux mayens de Lera et aux infrastructures d'eau de source», poursuit Ueli Weber.
Le coût total des ouvrages de protection et de sécurité s'élève à 53 millions de francs, soit onze millions de plus que prévu initialement. Les prix ont flambé en raison de la pandémie de coronavirus et de la guerre en Ukraine, ce qui a entraîné une pénurie de matériel. La commune prend en charge 14 millions, le reste est réparti à parts égales entre le canton des Grisons et la Confédération.
«Aller de l'avant»
Ces dernières années, Bondo et les villages environnants ont dû faire face à divers désagréments causés par cet énorme projet. «Il est important de mentionner la grande patience et la compréhension de la population, qui a été exposée au bruit et à la poussière. Cela ne va pas de soi», souligne M. Weber.
Cette dernière phase de construction marque la fin d'une décennie qui, selon le vice-président, a paralysé le développement de la commune et mis son organisation à l'épreuve. En effet, Bondo avait déjà été frappé par une coulée de boue en 2012, qui avait entraîné des travaux. Puis, en 2017, plus de trois millions de mètres cubes de roches se sont détachés du Piz Cengalo, soit le volume de 3000 maisons individuelles.
Ueli Weber, ingénieur civil et économiste, a suivi le projet de reconstruction depuis le début: «Avec ma femme, nous sommes arrivés dans le Val Bregaglia il y a sept ans. Une semaine avant l'éboulement, nous avons signé le contrat pour notre maison à Soglio». Une coïncidence particulière à ses yeux, qui semble le prédestiner à accompagner la reconstruction.
Après tant d'années de travail, il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre: «Nous devons regarder de l'avant. Cela nous permettra de nous attaquer à d'autres projets importants. Je suis convaincu que notre commune a un grand potentiel pour les prochaines générations. Nous avons l'avenir entre nos mains».
Trinquer à la normalité
Ce nouveau départ mérite d'être célébré. Le 12 septembre 2025, la commune prévoit une fête pour marquer la fin des travaux de reconstruction qui amélioreront la sécurité des habitants de Bondo et des villages environnants. La directrice de l'Office fédéral de l'environnement Katrin Schneeberger devrait être de la partie.
Verres à la main, la population trinquera au retour complet à la normalité dans Val Bregaglia.