BrésilJair Bolsonaro a «participé activement» à un projet de coup d'Etat
ATS
26.11.2024 - 22:46
L'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro a «participé activement» à un projet de coup d'Etat visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur de gauche Lula après l'élection de 2022, selon un rapport de police publié mardi.
26.11.2024, 22:46
ATS
L'ancien chef de l'Etat (2019-2022) avait également «pleinement conscience» d'un projet présumé d'assassinat de Luiz Inacio Lula da Silva, d'après ce rapport de plus de 800 pages, qui réclame l'inculpation de M. Bolsonaro et de 36 autres personnes, pour la plupart des militaires.
Le rapport a été remis au parquet et c'est au procureur général de la République, Paulo Gonet, que revient la décision d'engager ou non des poursuites.
«Les éléments de preuve obtenus tout au long des investigations ont montré sans équivoque que Jair Bolsonaro a planifié (...) et a pris part de façon directe et effective aux actes d'une organisation criminelle qui avait pour objectif un coup d'Etat qui n'a pas eu lieu en raison de circonstances allant contre sa volonté», détaille le rapport de police.
Jair Bolsonaro, 69 ans, a toujours clamé son innocence et s'est dit à plusieurs reprises victime de «persécution politique». «Le terme 'coup d'Etat' n'a jamais fait partie de mon lexique», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse lundi.
Opération «Poignard vert»
Mais les enquêteurs assurent que M. Bolsonaro avait «pleinement conscience» et avait «participé activement» aux «actes clandestins visant à abolir l'Etat de droit démocratique».
Selon le rapport, l'ancien chef de l'Etat avait également «pleinement conscience» de l'opération «Poignard vert» qui visait à assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes après l'échec du dirigeant d'extrême droite dans sa tentative de réélection face à Lula.
La semaine dernière, une opération policière liée à cette vaste enquête s'était soldée par l'arrestation de quatre militaires et d'un policier, soupçonnés d'avoir fomenté ce plan de triple assassinat, qui était censé avoir été perpétré avant l'investiture de l'actuel président de gauche, le 1er janvier 2023.