Harcèlement sexuel Affaire PPDA: la justice a reçu deux autres témoignages de viols

ATS

16.3.2021 - 17:35

Le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d'"abus de position dominante" de la part de Patrick Poivre d'Arvor au fil des années (archives).
Le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d'"abus de position dominante" de la part de Patrick Poivre d'Arvor au fil des années (archives).
ATS

La justice française, qui dirige une enquête pour viol visant Patrick Poivre d'Arvor, a reçu deux autres témoignages de faits «pouvant être qualifiés de viols», a-t-elle indiqué mardi. Elle étudie si les faits sont prescrits.

«Le parquet n'a eu communication que de deux auditions de femmes décrivant, sans déposer plainte, de tels faits pouvant être qualifiés de viols dans les années 1990 et début des années 2000», a indiqué mardi le parquet de Nanterre à l'AFP, confirmant des informations du Monde.

Selon une source proche du dossier, «de multiples auditions sont en cours» et «sur l'ensemble des témoignages reçus à ce stade, il n'y a pas eu de plainte supplémentaire».

Dizaine de témoignages

Lundi, Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d'"abus de position dominante» de la part de l'ancien présentateur vedette du JT au fil des années. Selon le journal, «la quasi-totalité des témoignages semblent prescrits».

Patrick Poivre d'Arvor «maintient l'ensemble de ses déclarations et s'insurge contre les allégations ignobles qui sont portées contre lui», a indiqué son avocat, Philippe Naepels, précisant que le journaliste ne souhaitait pas réagir à ces nouvelles révélations.

La justice a ouvert une enquête contre «PPDA» le mois dernier après un dépôt de plainte de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009. Florence Porcel n'a pas encore été entendue par les enquêteurs, selon son entourage.

«Inventions totales»

Depuis le début de l'affaire, M. Poivre d'Arvor dénonce «une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante». Dans une interview télévisée le 3 mars, il a dénoncé «des inventions totales» et annoncé qu'il allait porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» et «diffamation». Selon le parquet de Nanterre, ces plaintes n'avaient pas encore été déposées mardi.

«Ce comportement, où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, des petits compliments, du charme ou de la séduction, n'est plus accepté par les jeunes générations», avait-il expliqué, reconnaissant avoir «peut-être dragué» mais n'avoir «jamais fait de drague lourde».

Depuis le début de l'année, les accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se succèdent en France, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.