SIGLes tarifs de fourniture des réseaux thermiques structurants fixés
za, ats
18.12.2024 - 17:33
Les tarifs de la fourniture de chaleur et de fraîcheur via les réseaux thermiques structurants des Services industriels de Genève (SIG) sont désormais connus. Le prix moyen se situera entre 18 et 22 centimes le kilowattheure (kWh), un montant inférieur à celui des pompes à chaleur.
Keystone-SDA, za, ats
18.12.2024, 17:33
18.12.2024, 18:05
ATS
Le prix moyen sera de 18 centimes/kWh pour l'énergie chaude produite par GeniTerre et de 22 centimes/kWh pour celle, chaude ou froide, provenant de GeniLac. Le consommateur pourra opter pour 50%, 80% ou 100% de renouvelable. «Ces tarifs sont dans la moyenne suisse», a indiqué mercredi devant les médias Céline Gauderlot, directrice des finances aux SIG, après leur validation par le Conseil d'Etat.
Ces prix sont volontairement inférieurs à ceux des pompes à chaleur, seule alternative possible en raison de l'interdiction d'installer de nouvelles chaudières à mazout ou à gaz à Genève. «Les propriétaires seront obligés de se raccorder à ces réseaux», a souligné le président des SIG, Robert Cramer. A moins qu'ils disposent d'une solution plus écologique.
En 2022, les Genevois avaient accepté de donner aux SIG le monopole pour le déploiement et l'exploitation des réseaux thermiques structurants, qui fournissent une énergie entièrement renouvelable et locale. «Il s'agit du plus grand potentiel du canton pour atteindre ses objectifs climatiques et d'indépendance énergétique», a rappelé le conseiller d'Etat Antonio Hodgers, en charge du Département du territoire.
«Défi invraisemblable»
D'ici à 2050, les réseaux thermiques structurants alimenteront 6800 bâtiments et couvriront plus de la moitié de la demande de chaleur du canton avec une énergie entièrement renouvelable. Les SIG prévoient d'avoir déployé 250 kilomètres de réseau à fin 2030, contre 168 kilomètres en 2023. Pour des questions de rentabilité, seules les zones les plus denses seront desservies.
D'importants chantiers vont donc s'ouvrir dans les zones urbaines. «Ils seront très visibles. Ce sera un défi invraisemblable», a relevé M. Cramer. Un défi en termes de coordination avec les communes, qui en profiteront pour planter des arbres et mettre du revêtement phonoabsorbant, mais aussi en matière d'information à la population. «Il faudra être le plus efficace possible et terminer dans les délais», a-t-il insisté.