Construction de machines Craintes confirmées pour la branche MEM

ATS

15.11.2019 - 09:19

La branche MEM a vu ses entrées de commandes baisser au troisième trimestre pour la cinquième fois d'affilée, et les perspectives du secteur ne sont guère encourageantes. (archives)
La branche MEM a vu ses entrées de commandes baisser au troisième trimestre pour la cinquième fois d'affilée, et les perspectives du secteur ne sont guère encourageantes. (archives)
Source: KEYSTONE/SIGI TISCHLER

L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) a connu un nouveau trimestre difficile, marqué par un recul «rapide et substantiel» des commandes, des ventes et des exportations.

Dans un communiqué, la faîtière Swissmem met en exergue la détérioration des conditions de marché et la surévaluation du franc.

La tendance à la baisse observée depuis le début de l'année s'est confirmée au troisième trimestre, avec une nouvelle baisse de 14,7% des entrées d'ordres en rythme annuel, la cinquième d'affilée essuyée par la branche.

Sur les neuf premiers mois de 2019, le recul est de 13,2%, précise l'organisation. Et d'ajouter que «cette baisse est presque exclusivement attribuable aux commandes de l'étranger, qui représentent près de 80% du volume».

L'impact de l'érosion des commandes sur le chiffre d'affaires se fait de plus en plus sentir. De juillet à septembre, les ventes ont chuté de 7,4% en un an, portant le solde négatif sur neuf mois à 3,7%. Selon Swissmem, les plus touchées sont les grandes entreprises, dont les clients reportent l'acquisition de nouvelles machines et se concentrent davantage sur les moyens de production existants.

L'évolution négative ne s'est pas encore répercutée sur le taux d'occupation dans la branche, assure Swissmem, signalant même une augmentation de 5000 postes à 325'000 au cours du premier semestre.

L'utilisation des capacités de production a cependant nettement diminué, chutant à 83,7% fin septembre, contre 91,6% au dernier trimestre 2018. Aussi n'est-il pas surprenant pour la faîtière que «toujours plus d'entreprises introduisent le chômage partiel».

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