CoronavirusBerne veut renforcer la production de vaccins en Suisse
ro, ats
14.4.2021 - 16:57
Le Conseil fédéral veut examiner comment la Confédération peut encourager la production et le développement en Suisse de médicaments et de vaccins contre le Covid-19. Il souhaite aussi que les traitements à base d'anticorps soient rapidement disponibles.
Keystone-SDA, ro, ats
14.04.2021, 16:57
14.04.2021, 17:11
ATS
Le gouvernement a chargé le Département fédéral de l'intérieur (DFI) de mener un examen «approfondi» d'un engagement accru de la Confédération dans la production et le développement de médicaments contre le Covid-19, y compris des vaccins, en Suisse, indique-t-il mercredi. La modification de la loi Covid-19 du 20 mars 2021 a donné à la Confédération une importante marge de manœuvre en ce sens.
La loi autorise désormais le gouvernement à «obliger les fabricants à produire des biens médicaux importants, à donner la priorité à la production de ces biens ou à augmenter les quantités produites». Elle règle aussi le financement de cette production. L'objectif est de garantir un approvisionnement suffisant de la population en biens médicaux importants.
Les contacts entre Lonza et les représentants de la Confédération sur d'éventuels investissements sur le site de Viège (VS) a suscité une polémique à Berne. La question est de savoir si le Conseil fédéral a refusé une offre pour le développement d'une ligne de production de vaccin destinée à la Suisse.
Pour le ministre de la santé Alain Berset, les discussions portaient uniquement sur des investissements sur le site haut-valaisan, mais pas sur une ligne de production. La controverse montre toutefois qu'un investissement public dans ce domaine ne constitue plus un tabou en période de crise.
Le Conseil fédéral veut également se préparer à l'approvisionnement en médicaments «prometteurs» contre le Covid-19. Selon lui, les thérapies combinées à base d'anticorps monoclonaux contre le Covid-19 doivent bientôt être disponibles en Suisse.
La Confédération prendra à sa charge le coût de ces traitements en attendant qu'ils soient remboursés par l'assurance-maladie, précise-t-il.
L'un des traitements actuellement disponibles est le Regen-Cov2, développé par le laboratoire américain Regeneron et le Bâlois Roche. Il avait été déployé à titre expérimental à la fin de l'année passée pour soigner l'ancien président américain Donald Trump.
Selon le groupe américain, ce traitement pourrait éviter des «dizaines de milliers» de décès ou d'hospitalisations. Il permettrait aussi de réduire les risques d'infection au sein de ménages où une personne est touchée par la maladie.