Chronique TV «Chernobyl»: la série sur l’un des pires drames de l’humanité

Sky et HBO se sont associées pour lancer la série «Chernobyl», cinq épisodes qui retracent la catastrophe nucléaire de 1986. Un bijou à voir le mardi soir sur OCS.

Depuis mon adolescence, je nourris une curiosité face aux catastrophes (non, je ne suis pas folle, juste étrangement fascinée par les erreurs commises par les êtres humains). Plus récemment, nous avons connu Fukushima. C’était en 2011.

Mais avant, il y a eu Tchernobyl. C’était un an après ma naissance, plus exactement le 26 avril 1986, et mes parents m’ont souvent parlé de la peur qu’ils avaient ressentie alors qu’on parlait de la menace d’un nuage radioactif sur l’Europe.

Sky et HBO se sont unies pour créer les épisodes de cette série choc sur l’explosion du réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl et ses conséquences sur le monde.

Tout commence par le drame, la fusion puis l’incendie. A une centaine de kilomètres de Kiev en Ukraine (l’Union soviétique à l’époque), ce sont les ouvriers et les ingénieurs de la centrale qui sont les premiers touchés. L’ingénieur en chef nie l’évidence... et on le comprend, l’effroyable vérité est impossible à croire, à concevoir. Les pompiers arrivés sur les lieux n’ont aucune idée du danger auquel ils s’exposent, ils compteront parmi les premiers à mourir des terribles radiations. L’action qui se déroule minute par minute au plus près des protagonistes de l’histoire, nous plonge avec intensité dans le déroulement des événements.

Puis, ce sont les politiques qui entrent en jeu et qui dissimulent les informations de l’accident au monde entier afin de conserver l’honneur de l’Etat. Le pouvoir soviétique et le KGB tentent de garder les pires révélations bien au chaud, sous les décombres de la centrale.

Dans «Chernobyl», on se retrouve confrontés aux limites de l’être humain face à un drame qui le dépasse complètement. Comment justifier que le nucléaire n’est pas maîtrisé? Comment faire face à cette terrible responsabilité: la mort potentielle de centaines de millions d’êtres humains?

Portée par un casting prestigieux, parmi lequel on croise Jared Harris, Stellan Skarsgard et Emily Watson, la série est encensée par les critiques et par le public.

Un seul regret: l’absence d’acteurs russes dans les rôles principaux.

Cette série vaut clairement la peine qu’on s’y intéresse. On y évoque les failles de l’être humain, le pouvoir, l’Histoire. Les images sont certes glaçantes mais elles ont le mérite de restituer l’atmosphère d’un drame qui a marqué les mémoires à tout jamais...

Chernobyl

Série ∙ USA/GB

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Vous pouvez retrouver «Chernobyl» chaque mardi à 20h40 sur OCS City et sur OCS Go. Avec Swisscom TV Air, vous profitez gratuitement de Swisscom TV sur votre ordinateur, votre tablette et votre Smartphone. Ainsi, vous pouvez regarder Swisscom TV, vos enregistrements inclus, où que vous soyez.

Chronologie: la catastrophe de Tchernobyl et ses conséquences

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Chronologie: la catastrophe de Tchernobyl et ses conséquences

28 avril 1986: En Pologne et en Scandinavie, le taux de radioactivité relevé est absolument énorme. Un peu plus tard, les émissions radioactives toucheront une partie de la Suisse et des autres pays européens dans une moindre mesure. L’agence de presse soviétique Tass a attendu le soir pour annoncer qu’une catastrophe s’était produite dans la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Photo: Keystone

29 avril 1986: Pripiat, la ville la plus proche de la centrale, a été vidée de ses 50'000 habitants aprrès la catastrophe. Aujourd’hui encore, Pripiat est une ville fantôme.

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4 mai 1986: Les autorités mettent en place une zone d’exclusion de 30 km autour de la centrale. Au total, 400'000 personnes doivent quitter leur région.

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6 mai 1986: La Pravda, organe de presse du parti communiste, relate les premiers détails de l’accident. Dans le même temps, le journal critique la réaction des pays occidentaux. Sur la base de nombreuses analyses, la Suisse prend des mesures de protection et émet des recommandations visant en particulier à éviter l’exposition de la thyroïde chez les enfants.

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14 mai 1986: Lors d’une allocution télévisée, le chef du Kremlin, Mikhaïl Gorbatchev, informe la population de ce qui s’est passé à Tchernobyl.

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29 septembre 1986: A Tchernobyl, le réacteur 1 est remis en route, les blocs 2 et 3 suivront au mois de novembre.

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15 novembre 1986: Après cinq mois de travaux, le sarcophage en béton destiné à protéger le réacteur endommagé est enfin prêt. Mais la pluie, le gel et les intempéries ont mis à rude épreuve la protection provisoire de 65 mètres de haut. Une centaine de fissures sont apparues, les murs porteurs risquant de s’effondrer.

Photo: Keystone

15 décembre 2000: Le réacteur 3 est le dernier à être arrêté. Le gouvernement ukrainien reçoit près d’1,6 milliard d’euros de l’Union européenne (soit 2,4 milliards de francs au cours de l’époque) pour fermer Tchernobyl.

Photo: Keystone

26 avril 2012: La construction d’une coque en acier au-dessus du sarcophage plusieurs fois assaini démarre. Les frais de l’opération sont estimés à plus de 2,1 milliards d’euros. Haute de 108 mètres, cette arche de confinement devrait être terminée en novembre 2017 et protéger les environs des radiations pendant un siècle.

Photo: Keystone