Le calvaire de Camille Lellouche «Si j’avais eu une arme, je l’aurais tué»

Covermedia

29.11.2021 - 11:57

Camille Lellouche a vécu l'horreur des violences conjugales. Interrogée par Sept à Huit, la comédienne a témoigné de son calvaire.

29.11.2021 - 11:57

Camille Lellouche a détaillé auprès de Sept à Huit les violences conjugales qu'elle a subies plus jeune, aux mains de son compagnon d'alors, lorsqu'elle avait 19 ans.
Camille Lellouche a détaillé auprès de Sept à Huit les violences conjugales qu'elle a subies plus jeune, aux mains de son compagnon d'alors, lorsqu'elle avait 19 ans.
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Camille Lellouche a détaillé auprès de Sept à Huit les violences conjugales qu'elle a subies plus jeune, aux mains de son compagnon d'alors, lorsqu'elle avait 19 ans. « Toutes les formes de violences qu’une femme peut subir, je les ai subies », affirme-t-elle, révélant que tout a commencé après une « blague » de son compagnon sur ses grands-parents déportés qui l'avait choqué.

« Quand je suis revenue 15 minutes après, j’entends au loin ''elle est où cette pute ?'' J’ai un choc. Et je dis ''c’est moi la pute ?'' Il me dit ''t’étais où sale pute ?'' J’ai pas le temps de réagir qu’il me met une claque, très violente. Il faisait quand même 120 kilos, on était sur un monstre » révèle-t-elle.

Viennent ensuite « les violences psychologiques tous les jours, et physiques tout le temps, trois ou quatre fois par semaine », notamment à cause de son refus d'avoir des rapports sexuels. « Le fait que je n’ai pas envie de faire l’amour avec lui par exemple. Quand t’as quelqu’un de très costaud, t’as pas le choix. Quand tu fais 40 kilos, tu ne vas pas loin. On te tient, on t’empêche de respirer. C’était mon premier amour alors le rapport au sexe, c’était très violent pour moi », affirme-t-elle.

La chanteuse a décrit son pire souvenir, lorsqu'elle a cru mourir et qu'elle a vécu une « humiliation totale », contrainte de « dormir dans ma pisse » à même le sol. « Je pense qu’à ce moment-là, si j’avais eu une arme, je l’aurais tué. C’est très violent ce que je dis, mais c’est vrai », assène l'artiste, ajoutant, à l'adresse des victimes, qu'il est nécessaire de partir.

« Évidemment au premier coup, il faut partir. Mais moi je ne peux pas dire ça alors que je n’ai pas été capable de le faire. Évidemment qu’il faut porter plainte. Moi, je n’ai pas réussi à le faire. Je souhaite que toutes ces femmes arrivent à porter plainte » explique-t-elle.

Les victimes de violence conjugale ont six ans, à compter des faits, pour porter plainte en France. Passé ce délai, il y a prescription.

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