Tensions, rancœur ou rédemption Que deviennent les enfants d’Alain Delon?

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4.2.2019

Alain Delon et sa fille Anouchka Delon arrivent au 63e Festival de Cannes.
Alain Delon et sa fille Anouchka Delon arrivent au 63e Festival de Cannes.
Keystone

Ils sont quatre, une fille et trois garçons, âgés de 24 à 56 ans. Issus de relations qu’a entretenu leur célèbre père avec différentes femmes, les enfants d’Alain Delon font souvent parler d’eux. Du côté des fils, de vives tensions, voire de franches ruptures émaillent la cohésion familiale, tandis que l’unique fille demeure sous la protection paternelle. Mais aujourd’hui, qu’en est-il? Que sont devenus les grands enfants de l’emblématique acteur?

C’est un monstre sacré du cinéma français. Alain Delon, acteur iconique de toute une génération, a su tirer profit de son physique de play-boy sur grand-écran… mais aussi auprès des femmes. Il a en effet eu de nombreuses conquêtes féminines, dont certaines lui ont donné des descendants. Le comédien, aujourd’hui âgé de 83 ans, est père de quatre grands enfants, qu’il a eus de trois femmes différentes… Tendues, inexistantes ou passionnelles, quelles relations entretient-il avec sa progéniture? Ari, Anthony, Anouchka, Alain-Daniel… Que font aujourd’hui ces fils et fille Delon?

Christian Aaron, «Ari», l’orphelin dans la tourmente

Agé de 56 ans, Christian Aaron Boulogne est sans nul doute le plus méconnu de la descendance Delon. Il naît en 1962, alors que son père, déjà célèbre, n’a que 27 ans. Sa mère est la chanteuse allemande Nico, égérie d’Andy Warhol et membre du Velvet Underground. D’une très courte idylle avec Alain Delon, naît Christian Aaron, qui sera ensuite reconnu par son beau-père et élevé par sa grand-mère maternelle. Car c’est une naissance surprise qu’Alain Delon ne reconnaîtra jamais, et dont il rejettera un temps la paternité, confie ce fils dans un livre sorti en 2001. «Tu n’es pas mon fils, tu ne seras jamais mon fils. Je n’ai couché avec ta mère qu’une seule fois», dira-t-il à Ari… Très jeune, ce dernier est initié à la drogue par sa mère comme le rapporte «Gala».

Une jeunesse chaotique dont ce fils devenu adulte ne regrette pourtant rien: «Pour moi, c’était une très bonne mère. Elle m’a tout donné, même la drogue. Je l’ai vécu à fond avec elle sans que ce soit un problème. De mes 16 ans jusqu’à la fin, nous avons partagé la drogue, la même seringue. C’était une manière d’être ensemble», confie-t-il en avril 2016 au «JDD». De la drogue à la rue, de dépression en hôpital, Ari connaîtra la déchéance, mais finira pas se sevrer en 1993, explique-t-il à «Libération». Un équilibre qui lui permettra même d’être père d’un petit Charles, six ans plus tard, et de devenir photographe. 

Anthony, le «bad boy» qui ne parle plus à son père

D’une relation inexistante avec son premier fils Ari, s’en suit une relation tourmentée avec Anthony, son second fils, né en 1964, de son union avec Nathalie, actrice et réalisatrice. Quatre ans plus tard, l’acteur quitte cette dernière pour Mireille Darc, qui deviendra en fait une «deuxième maman» pour le garçon.

Rebelle dans l’âme, tout comme son frère aîné qu’il ne connaît pas, Anthony montre un tempérament de feu, qui le poussera à arrêter les études à l’âge de 17 ans. Il vit alors chez son père depuis quelques années. Devenu majeur, le jeune homme voyage entre Londres, où il s’installe quelques temps, mais aussi l’Afrique et l’Italie, là où il fera ses premiers pas en tant qu’acteur dans «Chronique d’une mort annoncée». Mais ce caractère bien trempé aime côtoyer des voyous, et sera notamment incarcéré un mois pour possession d’arme, relate «Le Figaro».

Il créé pourtant son entreprise de blousons en cuir, et le succès est au rendez-vous. Il continue cependant à sortir beaucoup, à rouler des mécaniques et à se montrer au bras de jolies femmes.


Acteur débutant, il n’aime décidément pas être comparé à son père. Alors il arrête quelques temps pour prendre des cours de théâtre, et se consacrer à la course automobile, dont il raffole. De castings en essais, il joue en 1997 dans «La Vérité si je mens!», ou il obtient un second rôle. Il apparaît ensuite essentiellement dans des pièces de théâtre et dans des téléfilms. Comme son père, il aura plusieurs liaisons, dont naissent trois filles, dans les années 2000.
En réalité, si on entend parler d’Anthony dans les médias, ce n’est pas vraiment pour sa carrière.

Ce sont en effet les fréquentes disputes avec son père qui font les gros titres. Aujourd’hui en rupture totale, il disait de son père, il y a tout juste un an dans une interview vidéo à «Yahoo», que «la vie a repris de qu’elle lui a donné» et qu’aujourd’hui, il était «seul et malheureux», que «son malheur, on se le creuse soi-même». Des propos très durs à l’égard d’un père qui a été absent: «Je pense qu’aujourd’hui, on s’est tout dit».

Alain-Fabien, le benjamin, entre reproches et ruptures

Lui aussi fâché avec ce père à qui il reproche son absence, Alain-Fabien est le cadet de la fratrie, né en 1994 de Rosalie Van Breemen, une mannequin hollandaise. Modèle et acteur, il se place dans l’opposition totale de son père qu’il qualifie de «cruel» et «violent», rapporte «Gala» en 2013. Depuis son adolescence, il lui lance de de très nombreux reproches, via médias interposée.

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🙂😘 famille @anouchkadelon #love #longtimeago #childhood

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Derniers faits en date, il se livre dans une interview parue vendredi 1er février dans «Elle» et rapportée par «Femme Actuelle»: «Pendant des années j’ai vécu en attendant qu’il claque. Maintenant j’espère qu’il va vivre bien longtemps pour me voir arriver très haut. J’ai plus le temps d’être dans la haine». Il avoue aussi avoir profité de sa notoriété pour se décharger dans la presse et en faire un gagne-pain. «Je gagnais des sous en balançant des dossiers sur mon père dans les journaux. J’avais une grande bouche», révèle-t-il.

Sans doute pour prouver à son père qu’il est plus que cet enfant terrible, il s’illustre actuellement au cinéma dans «Une jeunesse dorée» et sort prochainement un premier roman, «De la race des seigneurs», informe «Voici». Un titre évocateur puisque le père dira souvent à son fils «Tu es de la race des seigneurs, alors ça va aller. (…) Il me disait aussi tout le temps “Les rois, ça pleure pas”. Des trucs un peu délirants et mégalos». 

Anouchka, la fille chérie, spectatrice des tensions familiales

Si les relations père/fils qu’a créées Alain Delon, sont très conflictuelles, le lien qu’il a noué avec son unique fille, Anouchka, est quant à lui particulièrement fusionnel. Cette fille tant espérée, née en 1990 de Rosalie Van Breemen, sœur d’Alain-Fabien, entretient toujours une réelle proximité avec son illustre père: «Je le vois très souvent, je suis très proche de lui. C’est important pour moi (…). Mon père est comme il est, avec beaucoup de défauts et beaucoup de qualités», affirme de son côté Anouchka dans une interview publiée en ce début de semaine par «Paris Match», et relayée par «Voici».

En couple depuis longtemps avec le comédien Julien Dereims, la jeune femme est elle aussi actrice et fonde des projets de maternité, malgré une récente fausse couche. Son compagnon est, pour sa part, particulièrement apprécié de son beau-père, qui lui trouve beaucoup de points communs, voire de ressemblances.


A propos des relations houleuses entre ses frères et son père, l’unique fille poursuit: «Les hommes de ma famille sont très complexes, ensemble et séparément (…). Se voir tous ensemble… ça m’épuise. Mieux vaut que chacun se voie séparément». Ce 2 février, elle publiait tout de même sur son compte Instagram un vieux cliché d’elle et son père, en compagnie du petit Alain-Fabien sur le canapé familial.

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