L'annonce officielle de la naissance du bébé du prince Harry et Meghan devant les grilles de Buckhingham Palace, le 6 mai 2019 à Londres
Le prince Charles et sa femme Camilla, le 7 mai 2019 à l'ambassade de Grande-Bretagne à Berlin
La famille royale britannique
Le nouveau bébé royal renforce le clan du prince Charles
L'annonce officielle de la naissance du bébé du prince Harry et Meghan devant les grilles de Buckhingham Palace, le 6 mai 2019 à Londres
Le prince Charles et sa femme Camilla, le 7 mai 2019 à l'ambassade de Grande-Bretagne à Berlin
La famille royale britannique
La naissance lundi du bébé du prince Harry et Meghan offre un nouvel élan à l'héritier du trône britannique, le prince Charles, qui prend chaque jour davantage le relais de sa mère Elizabeth II.
A 70 ans, Charles est désormais à la tête d'une dynastie forte de ses deux fils et quatre petits-enfants, ce qui permet à son clan d'occuper les sept premières marches vers la couronne.
Avec leurs épouses respectives, lui et ses fils forment de plus en plus le noyau dur de la famille royale, faisant de l'ombre à ses frères les princes Andrew et Edward et sa soeur, la princesse Anne.
«Ceux qui sont vraiment aux commandes et font l'essentiel du travail, c'est la famille de Charles», déclare à l'AFP la biographe royale Penny Junor. «William et Harry sont maintenant des royaux à plein temps. Et ils ont tous les deux des épouses qui travaillent pour la firme familiale, on va les voir de plus en plus.»
Pour sa part, le prince Charles est très actif dans les domaines qui le passionnent comme le changement climatique, l'urbanisme ou l'aide aux jeunes défavorisés.
Le futur monarque affirme souvent que son activisme est lié au fait qu'il ne veut pas que ses petites-enfants lui reprochent de ne pas avoir agi tant que c'était possible, sachant qu'une fois devenu roi il sera tenu à un devoir de réserve.
Le visage du Royaume-Uni
La reine Elizabeth elle-même avait signifié que l'avenir de la monarchie était aux mains de Charles et son clan en 2012, lors de la clôture de son Jubilé de diamant, marquant les 60 ans de son règne.
Au lieu de voir l'ensemble de la famille Windsor émerger sur le balcon du palais de Buckingham, seule la souveraine, Charles et sa famille sont apparus pour saluer la foule.
Si le changement intervient à pas de tortue, Elizabeth II a graduellement diminué sa charge de travail au cours des dernières années.
Elle a cessé ses voyages vers des destinations lointaines après 2011 et n'a pas quitté le Royaume-Uni depuis 2015. A sa place, ce sont Charles et son épouse Camilla qui effectuent des quasi-visites d'Etat.
William et son épouse Kate ont aussi entrepris quelques voyages importants tandis que Harry et Meghan, qui se sont mariés en mai 2018, ont effectué deux tournées à l'étranger.
Les trois couples constituent ainsi de plus en plus le visage de la monarchie britannique à l'extérieur du Royaume-Uni.
L'ascension de Charles et co
Autre signe qui ne trompe pas, Charles remplace désormais Elizabeth II lors de l'hommage rendu aux soldats britanniques tombés à la guerre et l'accompagne lors de l'ouverture des sessions parlementaires, deux moments annuels clés de la monarchie.
Et l'an dernier, les dirigeants du Commonwealth sont tombés d'accord pour que Charles succède, le moment venu, à sa mère à la tête de l'organisation qui regroupe 53 Etats anciennement colonisés par les Britanniques.
Les engagements officiels d'Elizabeth II sont passés de 425 en 2012 à 283 l'an dernier, dont la plupart se déroulent entre les murs de son palais.
Charles est celui qui a effectué le plus d'engagements parmi les membres de la famille royale en 2018, suivi par ses frères et sa soeur.
William, Kate, Harry et Meghan viennent bien derrière mais cela devrait changer au cours des prochaines années.
Et Charles ne veut pas partager le devant de la scène. Les tentatives d'Andrew de s'immiscer et de voir accorder des rôles de premier plan à ses filles les princesses Beatrice et Eugenie a fait chou blanc.
«Il a essayé mais le prince Charles s'est montré intraitable», souligne Penny Junor.
20 choses que vous ne saviez pas sur le prince Charles
Ces 20 choses que vous ne saviez pas à propos du prince Charles
Des enregistrements audio embarrassants, un divorce particulièrement médiatisé, une enfance passée sous les feux des projecteurs: on en sait probablement plus sur lui qu'il ne le voudrait. Cependant, à l'occasion des 70 ans du prince Charles, nous avons rassemblé 20 faits dont vous n'aviez certainement pas connaissance.
C'est le 14 novembre 1948 que les Britanniques ont célébré la naissance de leur futur roi. À l'époque, personne ne se doutait encore qu'il lui faudrait attendre aussi longtemps pour devenir roi: depuis que sa mère Elizabeth est montée sur le trône le 6 février 1952, il est héritier apparent, c'est-à-dire premier dans l'ordre de succession au trône britannique – une fonction qu'aucun héritier du trône britannique avant lui n'a occupée aussi longtemps.
S'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche, il n'a pas passé une enfance particulièrement heureuse. Sa gouvernante disait du jeune Charles qu'il était «rêveur et pensif». Deux traits de caractère qui ont donné bien du fil à retordre à son père, le prince Philip. Enfant, l'héritier du trône aurait été harcelé par ses camarades du collège de Gordonstoun.
Malgré tout, le prince Charles peut se targuer d'avoir suivi un parcours universitaire: il est d'ailleurs le premier héritier du trône britannique à avoir décroché un diplôme universitaire. Il a étudié à Cambridge, d'abord l'archéologie et l'anthropologie, mais s'est ensuite tourné vers l'histoire. Il a obtenu son bachelor en 1970 et a décroché son master cinq ans plus tard.
En tant que frère aîné, Charles était très attentionné. Pour divertir Andrew (à gauche) et Edward (à droite), il inventait des histoires. En 1980, l'une d'entre elles a même été publiée sous forme de livre pour enfants: «The Old Man of Lochnagar» raconte l'histoire d'un ermite qui vit sur une montagne située à proximité du château de Balmoral.
Cependant, le prince Charles n'est pas doué qu'avec les mots, il a également un don pour la musique: quand il était enfant, il jouait du violoncelle, de la trompette et de la guitare. De plus, Charles était membre de la chorale de son école.
C'est également le prince de Galles qui a redonné vie à une ancienne tradition à la cour: en 2000, il a recréé le poste de harpiste officielle de la cour. Ce poste avait été occupé pour la dernière fois en 1871, alors que la reine Victoria, l'arrière-arrière-arrière-grand-mère du prince Charles, régnait encore sur le pays.
Et il sait également très bien manier le pinceau: cela fait plusieurs dizaines d'années que le prince peint des aquarelles durant son temps libre. Plusieurs de ses créations ont été exposées au château de Windsor en 1977 et à la Royal Academy en 1987.
Un futur roi dans un soap-opéra? Un air de déjà vu: à l'occasion du 40e anniversaire de «Coronation Street», le plus ancien soap-opéra de Grande-Bretagne, Charles s'est rendu sur les lieux du tournage et a même fait une petite apparition dans la série, dans son propre rôle: on a ainsi pu le voir dans un pseudo-journal télévisé.
Et Charles semble avoir encore plus apprécié sa visite sur les lieux du tournage de «Doctor Who» en 2013: à l'époque, il avait confié à Matt Smith, l'ancien acteur principal de la série, qu'il était fan de ce programme depuis ses 15 ans. S'amusant à imiter la voix d'un extraterrestre, il avait apparemment fait forte impression auprès de Steven Moffat, le scénariste de l'époque: «S'il le voulait, il pourrait décrocher un rôle», avait déclaré ce dernier à propos du prince.
En revanche, s'il y a une chose que le prince Charles ne maîtrise pas, c'est l'art des cadeaux. C'est tout du moins l'avis de Sharon Osbourne, la femme d'Ozzy Osbourne. Suite au grave accident de quad dont a été victime le rockeur en 2003, Charles lui a envoyé une bouteille de scotch, a un jour raconté la présentatrice télé dans son émission. Ce qui est un peu embêtant, c'est qu'Ozzy Osbourne fait tout pour ne pas sombrer à nouveau dans l'alcool.
S'agissait-il d'une bouteille de son propre whisky? Chaque bouteille de whisky de malt Barrogill vendue (environ 30 francs) permet de financer l'initiative North Highlands du prince, qui contribue à la réalisation de projets dans le nord de l'Écosse.
Et quel est le plat préféré de Charles? D'après Jeremy Paxman, ce sont les œufs à la coque: dans son livre «On Royalty», l'auteur explique que Charles demande à ce qu'on lui cuise sept œufs et mange celui dont la consistance du jaune lui plaît le plus. «Ce n'est que pure invention», a déclaré une porte-parole du palais: le prince, particulièrement soucieux de l'environnement, n'autoriserait jamais un tel gaspillage.
À l'occasion de son 22e anniversaire, le prince Charles s'est offert une Aston Martin. Il la conduit toujours aujourd'hui, mais avec un carburant plutôt inhabituel: «Nos fournisseurs fabriquent leur bioéthanol à partir de vin», a confié Michael Peat, l'ancien secrétaire personnel de Charles, au «Telegraph» en 2008. Les autres voitures du prince fonctionnent au biodiesel, produit à partir de graisse de friture.
Et si ses voitures devaient tomber en panne, Charles peut toujours prendre le bus – à prix réduit, comme les autres seniors britanniques. En outre, depuis cinq ans, Charles perçoit une rente, car il a payé des cotisations de retraite durant et après son affectation à la Royal Navy. Cependant, il verse cet argent à une association caritative qui s'occupe des personnes âgées.
Si aujourd'hui, Charles n'est plus associé qu'à Diana et Camilla, le prince a vécu plusieurs histoires d'amour durant ses jeunes années. En outre, nombreux sont les parents à avoir essayé de faire de leurs filles de futures reines. Parmi eux, Richard Nixon. En 1970, le président américain a essayé de jouer les entremetteurs entre le prince et sa fille Tricia, s'est rappelé Charles en 2015 au cours d'une interview accordée à «CNN».
Diana Spencer n'est pas la première femme que Charles a demandée en mariage: d'après son biographe Jonathan Dimbleby, en 1979, il avait demandé la main de Lady Amanda Knatchbull, la petite-fille de son très cher grand-oncle Louis Mountbatten. Cependant, ce dernier ayant été tué dans un attentat de l'IRA peu de temps auparavant, l'heureuse élue avait à l'époque refusé de devenir un membre à part entière de la famille royale britannique.
La devise allemande du prince Charles rappelle les obligations qui incombent à un membre de la royauté: «Ich dien», peut-on lire dans ses armoiries. Cependant, cela n'a rien à voir avec le fait qu'en 1918, sa famille portait encore le nom de Saxe-Cobourg-Gotha, un nom très allemand. Tout comme les trois plumes d'autruche, cette devise fait partie des armoiries des princes de Galles depuis le 15e siècle.
D'ailleurs, le prince Charles n'a pas que des ancêtres allemands. Il peut même se vanter de compter le comte Dracula parmi ses aïeux, comme il l'a révélé au «Telegraph» il y a plusieurs années: «Mon arbre généalogique montre que je descends de Vlad III l'Empaleur. En 2017, Charles, qui possède deux propriétés en Roumanie, s'est même vu offrir le titre officiel de «prince de Transylvanie», un titre qu'il a poliment refusé.
Charles possède énormément de titres – et pas que des royaux: en avril dernier, il a été nommé «Mal Menaringmanu», une sorte de chef de tribu, au Vanuatu. Il a été sacré «gardien des vaches» des Massaïs en Tanzanie en 2011 et a été nommé chef de tribu («corbeau rouge») par des Indiens pieds-noirs de la province canadienne de l'Alberta en 1977.
Vous voulez faire plaisir à Charles? Donnez son nom à une espèce de grenouille. Pour rendre hommage à l'engagement de Charles en faveur de la préservation des forêts tropicales, un amphibien vivant en Équateur a été baptisé Hyloscirtus princecharlesi. Voici les mots exacts du prince à cette occasion: «Je suis très touché. J'ai une boule dans la gorge, ça doit être une grenouille.»
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