Chronique TV «Hors Normes»: le film coup de poing enfin sur Téléclub

Elvire Küenzi

5.2.2020

Diffusé dans une quarantaine de pays, le film a également été un succès en France où il a comptabilisé plus de deux millions d'entrées au cinéma.
Diffusé dans une quarantaine de pays, le film a également été un succès en France où il a comptabilisé plus de deux millions d'entrées au cinéma.
Facebook «Hors Normes»

Connu et reconnu pour leurs films, le duo Nakache-Toledano nous revient avec «Hors Normes», un long-métrage qui parle d’autisme. A voir dès le mois de février en VOD sur Swisscom TV.

Je n’étais pourtant pas acquise au sujet, l’autisme, ni spécialement aux acteurs et pourtant je suis allée voir «Hors Normes» au cinéma. Comme souvent quand je sors de ma zone de confort en matière de films, j’ai été poussée par quelqu’un (ma mère) et achetée avec quelque chose (on m’avait promis du pop-corn).

J’ai eu bien plus. Merci maman. Il faut reconnaître qu’Olivier Nakache et Eric Toledano, à qui l’on doit notamment «Intouchables» et «Samba», sont forts, très forts. Ils savent émouvoir le public. Autant l’avouer tout de suite, c’est mission accomplie avec «Hors Nomes».

C’est un film que j’ai regardé un peu comme on regarde un documentaire. Un sentiment certainement dû au fait que l’intrigue s’inspire de la réalité, que ce soit au niveau des deux éducateurs dont on fait la rencontre ou des deux associations évoquées. Même combat pour accompagner les jeunes atteints d’autisme, même problématiques administratives quand il s’agit d’accueillir les cas extrêmes, ceux-là même qui sortent des cases.

J’ai adoré les deux acteurs qui jouent les éducateurs, Vincent Cassel (que j’apprécie de plus en plus) et Reda Kateb, respectivement Bruno et Malik. J’ai eu un coup de cœur pour le très touchant Benjamin Lesieur qui interprète Joseph, un jeune autiste qui appuie sans cesse sur les boutons d’urgence du métro.

Il faut savoir que l’intrigue prend son temps, ce n’est pas un film à rebondissements qui vous scotchera par son rythme. Au final, je réalise que c’est bien mieux aussi et que cela colle davantage à la réalité de l’autisme. Prendre son temps. La forme choisie pour le long-métrage est ainsi, à mon sens, en parfaite cohérence avec le fond.

J’ai aussi aimé la musique, ressort magique pour plonger le téléspectateur dans un état de grâce. Je me suis laissée surprendre par des moments que j’ai trouvé extrêmement touchants (j’ai même versé une petite larme).

Alors, n’hésitez pas à vous réchauffer le cœur en louant «Hors Normes», le sujet et son traitement vous ouvriront certainement les yeux sur la réalité de l’autisme. Et sur le combat mené par des gens courageux et plein d’humanité.

Moi, en tout cas, je n’ai pas regretté le voyage.

«Le Flic de Belleville» en images

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
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