«Ginny et Georgia» sur NetflixPourquoi cette série se dévore comme des pistaches
Elvire Küenzi
3.3.2023
La deuxième saison de la série créée par Sarah Lampert en 2021 vient de sortir du four et affole les internautes. La recette, malgré ses quelques défauts, fonctionne comme des cornichons au vinaigre, on ne sait pas vraiment si on adore ça, mais on passe un moment haut en couleurs.
Elvire Küenzi
03.03.2023, 11:31
Elvire Küenzi
Quand Georgia débarque à Wellsbury, un petit village des Massachussets, avec ses deux enfants sous le bras, elle espère laisser derrière elle les casseroles de sa vie. Mais elle ne tardera pas à être rattrapée par son passé et ses expériences troublantes.
De prime abord, tout semble réuni pour nous donner l’impression que «Ginny et Georgia» est une énième série mettant en scène une femme sexy et son adolescente de fille, Ginny 15 ans. Que nenni, elle vaut bien plus que ça !
On y retrouve une mère célibataire, qui tente malgré les mésaventures de la vie de rendre ses enfants, Austin 9 ans, et Ginny (nés de deux pères différents) heureux.
Chaque épisode nous fait découvrir une facette supplémentaire de Georgia en nous plongeant dans des flash-backs bien construits. En effet, chacun d’eux participe à apporter un éclairage intéressant sur le parcours de la protagoniste.
Au départ, je ne savais pas si j’adorais Georgia ou si je la détestais. Extravertie, prête à tout pour réussir et mettre le grapin sur un homme riche pouvant la sortir de sa classe sociale, elle est l’archétype de la femme blonde qui joue parfaitement de ses charmes pour arriver à ses fins. Parfois manipulatrice, elle cache bien son jeu et on se demande en permanence quelle est sa part d’ombre et de lumière.
Pourtant, la construction bien plus complexe du personnage va nous apparaitre au fur et à mesure des épisodes et nous emmener sur les traces d’un passé violent qui va peu à peu nous faire comprendre pourquoi cette femme est prête à tout… et surtout prête à défendre ses enfants envers et contre tout. Une anti-héroïne qui vaut le détour !
La série peut se targuer de mettre en scène deux excellentes actrices, Brianne Howey qui prête ses traits à Georgia Miller et Antonia Gentry, la jeune adolescente métisse qui interprète sa fille. Le duo fait des étincelles et parvient à nous émouvoir et à nous agacer (comme notre mère en somme). On notera que c’est l’une des premières fois que l’on voit à l’écran une mère blanche et une fille métisse et que la question identitaire est bien menée pour nous montrer les difficultés engendrées par cette situation. Comme Ginny le confie elle-même, elle ne se sent jamais assez blanche ou assez noire.
L’exploration du lien mère-fille s’avère passionnante et criante de vérité, elle oscille entre un amour tendre et touchant et une relation de détestation virulente et de règlements de comptes.
Même si certains aspects mériteraient d’être traités de manière plus approfondie (on pense notamment à l’automutilation), « Ginny et Georgia » aborde des thématiques sociales importantes comme la dépression adolescente, la violence conjugale, l’homosexualité ou encore le racisme.
Et avant d’avoir le temps de dire « ouf », on termine les deux saisons d’une traite comme on dévorerait un paquet de pistaches.
En bref, on rit, on est ému, on ronge notre frein, on peste et on ressent sans cesse des émotions contradictoires. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne voit pas le temps passer et qu’on enchaine les épisodes tout en espérant vivement une saison 3 !
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