Keigo Tsunemoto et Takuma Nishimura, joueurs japonais du Servette FC, se sont confiés à blue Sport. Ils ont évoqué leur arrivée en Suisse, ainsi que leur adaptation au championnat de Super League.
L’un est arrivé l’été dernier, l’autre l'a rejoint durant la trêve hivernale. Keigo Tsunemoto et Takuma Nishimura vivent une première saison au Servette FC riche en émotions. En plus des résultats réjouissants des Grenat sur la scène tant nationale qu’européenne, les deux Japonais ont dû trouver leurs marques dans un pays qui leur était inconnu.
«La première chose qui m’a marqué en arrivant en Suisse, ce sont les différences linguistiques au sein même du pays», reconnaît Tsunemoto. «Côté football, il n’est pas courant au Japon que les supporters allument des fumigènes lors des matches. J’ai eu l’impression que les supporters, ici, sont très passionnés.»
En plus des différences culturelles, les deux joueurs du pays du soleil levant ont dû s’adapter à un nouveau style de jeu. «Au Japon, la tactique ainsi que le travail d’équipe priment. Ici, le jeu repose plus sur les individualités et les performances personnelles. Il y a plus de un contre un, cela change le jeu», explique le latéral de 25 ans.
«Une déception immense, mais une grande expérience collective et individuelle»
sur le parcours européen de Servette
En plus du championnat helvétique, Tsunemoto a goûté aux joies des compétitions européennes et participé à la belle épopée genevoise, qui a pris fin en 8es de finale de la Conference League. «Nous aurions davantage voulu montrer notre force à toute l'Europe. Nous avions aussi des choses à nous prouver. La déception était immense. Ce fut une grande expérience collective et individuelle», confie-t-il.
Cette élimination a provoqué un coup d'arrêt au Servette FC, alors encore à la lutte pour le titre en Super League à ce moment-là. «Bien sûr, c'est le football, avec son lot de bons et mauvais moments, mais jamais nous n'abandonnerons et donnerons toujours tout à chaque match. Et si nous perdons, c'est qu'il nous manque quelque chose», martèle Nishimura, dont l'avenir au bout du Léman est incertain après l’été.