Techno Twitter va tester des moyens de limiter le harcèlement en ligne

AFP

9.1.2020 - 18:33

Le logo de Twitter sur une pancarte au salon de l'électronique grand public de Las Vegas (CES), le 5 janvier 2020
Le logo de Twitter sur une pancarte au salon de l'électronique grand public de Las Vegas (CES), le 5 janvier 2020
Source: AFP/Archives

Twitter veut tester de nouveaux moyens de limiter le harcèlement en ligne, notamment en offrant aux usagers du réseau social les moyens de contrôler qui peut répondre à un tweet donné.

«Nous voulons aider les gens à se sentir plus en sécurité en participant au dialogue sur Twitter et en leur donnant plus de contrôle sur les conversations qu'ils entament», explique le réseau de micro-messages sur son compte de communications.

«Nous allons tester diverses options sur qui peut répondre à des tweets au début de 2020», a-t-il ajouté.

Lors d'une présentation au salon d'électronique grand public de Las Vegas, selon le site spécialisé TechCrunch, plusieurs responsables de l'entreprise ont apporté des précisions.

Dès le 1er trimestre, le réseau à l'oiseau va tester quatre options qui permettront de choisir qui peut répondre à un tweet.

L'option la plus radicale empêche tout le monde d'y répondre tandis qu'une autre autorise uniquement les personnes citées dans le message à rétorquer.

L'usager pourra également choisir de ne laisser répondre que les comptes auxquels il est abonné ou l'option la plus ouverte: tous les utilisateurs de Twitter.

Pour l'heure, les usagers ont peu de choix pour limiter les réponses à un tweet: passer son compte en «privé» (avec le petit symbole du cadenas) ou bloquer directement des personnes.

Même si un utilisateur décide de bloquer toutes les réponses, son tweet restera visible de tous si son compte est public. Et tout le monde pourra citer le tweet sur son propre compte.

Alors que de nombreux usagers de Twitter ont été confrontés au harcèlement sur le réseau social, le groupe a déjà engagé plusieurs initiatives pour tenter d'assainir les conversations sur sa plateforme et lutter contre les comportements malveillants.

Le réseau autorise ainsi depuis novembre ses utilisateurs à «masquer» certaines réponses indésirables à leurs propres tweets, afin de leur permettre de garder le contrôle sur la conversation qu'ils ont entamée. Mais il n'est pas forcément pratique de devoir cacher une à une les réponses quand une conversation suscite une multitude de réactions.

Twitter permet aussi depuis septembre à ses usagers de filtrer automatiquement dans une messagerie séparée les messages privés envoyés par des comptes auxquels ils ne sont pas abonnés.

Après la dernière annonce, plusieurs internautes se sont toutefois émus de l'impossibilité de répondre à des personnes qui émettraient de fausses informations ou des personnalités publiques comme Donald Trump.

«Je suis d'accord avec les risques que vous mettez en avant; ce sont des choses que nous avons pris en compte dans la façon dont nous avons conçu» les nouvelles options, a répondu Kayvon Beykpour, responsable de l'équipe produit du réseau social.

«Il est par exemple important de continuer à autoriser à citer des tweets (une façon importante de contester/démonter le tweet d'une autre personne) ainsi que de faciliter la possibilité de voir les tweets cités», a-t-il ajouté.

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