Rafael Nadal (no 5) jouera bien une 14e finale à Roland-Garros, où il vise un 14e titre. L'Espagnol, qui se frottera à Casper Ruud (no 8) ou à Marin Cilic (no 20) dimanche dès 15h, doit cependant sa qualification à l'abandon d'Alexander Zverev (no 3).
Indécise et extrêmement accrochée, cette première demi-finale a connu un épilogue dramatique après 3h13' de jeu. Alexander Zverev s'est en effet violemment tordu la cheville droite sur une glissade mal négociée dans le dernier point du douzième jeu du deuxième set, hurlant sa douleur en retombant.
Le champion olympique de Tokyo a été évacué sur une chaise roulante. Il est revenu sur le Court Philippe-Chatrier quelques minutes plus tard, aidé de béquilles, pour confirmer un abandon qui ne faisait aucun doute. Rafael Nadal menait alors 7-6 (10/8) 6-6, après avoir frisé la correctionnelle dans les deux sets.
«Très triste pour lui»
«C'est très dur, très triste pour lui. Il jouait un tournoi incroyable», a expliqué un Rafael Nadal pas au mieux sur les plans tennistique et physique le jour de son 36e anniversaire. «Je sais à quel point il se bat pour gagner un premier Grand Chelem, je suis sûr qu'il finira par y parvenir», a-t-il poursuivi.
«Bien sûr, être en finale une fois de plus est un rêve. Mais en même temps, que ça se termine comme ça, le voir pleurer dans les vestiaires, c'est un moment très difficile», a encore souligné le gaucher majorquin.
Rafael Nadal aurait peut-être fini par s'imposer à la régulière vendredi. Mais il sait qu'il aurait parfaitement pu se retrouver mené deux manches à zéro: Alexander Zverev a en effet bénéficié de quatre balles de set consécutives à 6/2 dans le tie-break de la première manche, avant de mener 5-3 au deuxième set...
Un coup droit moins percutant
Impressionnant mardi soir face au no 1 mondial Novak Djokovic, le Majorquin n'a pas affiché la même sérénité vendredi sous le toit du Court Philippe-Chatrier. La forte humidité l'a fait énormément transpirer, et a surtout rendu son formidable coup droit bien moins percutant en raison de la lourdeur des balles.
Rafael Nadal a ainsi très souvent cherché à raccourcir l'échange plutôt qu'à le durcir. Cette tactique a-t-elle été dictée par les conditions de jeu, ou par sa propre condition physique? Alors que sa satanée douleur au pied gauche peut se réveiller à tout moment, la question mérite forcément d'être posée.
L'essentiel est néanmoins là. Rafael Nadal abordera en favori sa 30e finale de Grand Chelem, la deuxième de l'année après celle remportée à Melbourne face à Daniil Medvedev. Avec en ligne de mire un 22e sacre majeur, qui lui permettrait de prendre deux longueurs d'avance sur ses éternels rivaux Novak Djokovic et Roger Federer.
ats