Belinda Bencic "Chaque entraînement et chaque match étaient un combat"

ats

1.3.2021 - 17:24

Pas le temps de souffler pour Belinda Bencic ! Finaliste samedi à Adelaide face à la Championne de Roland-Garros Iga Swiatek, la Saint-Galloise sera en lice ce mardi à Doha où elle affrontera au premier tour l'Américaine Madison Keys.

Belinda Bencic a perdu en finale à Adélaide contre Iga Swiatek.
Belinda Bencic a perdu en finale à Adélaide contre Iga Swiatek.
Keystone

Avant de quitter l'Australie après un séjour riche de... 23 tests PCR et de 32 jours d'isolation dont 14 sans quitter sa chambre d'hôtel, Belinda Bencic a pris le temps d'accorder une interview à Keystone-ATS. Pour revenir, bien sûr, sur cette expérience unique vécue à «Down Under».

Belinda Bencic, vous avez livré huit matches en Australie pour cinq victoires contre trois défaites. Devant ce bilan, estimez-vous que la quarantaine stricte de 14 jours qui vous a été imposée en valait-elle la peine ?

«Difficile de répondre à cette question. Je crois toutefois qu'il faut toujours se donner une chance de jouer. Mais cette quarantaine a compliqué la donne. Je sortais d'une très bonne préparation qui n'a finalement pas servi à grand chose. J'ai mal joué à Melbourne, mais j'ai pu tout de même gagner deux matches à l'Open d'Australie. Chaque entraînement et chaque match étaient alors un véritable combat. Je crois avoir fait de mon mieux compte tenu des circonstances.»

Si votre parcours à Melbourne s'est arrêté à la hauteur des seizièmes de finale, vous avez disputé la finale du tournoi d'Adelaide. Que représente pour vous ce résultat ?

«Je suis bien sûr déçu de ma performance en finale (ndlr: une défaite sans appel 6-2 6-2), mais la semaine a été très belle. Par rapport à mon niveau de jeu à l'Open d'Australie, la progression a été sensible. Je veux maintenant m'appuyer sur cette semaine pour lancer vraiment mon année.»

A Adelaide, vous avez démontré votre force de caractère lors de la demi-finale contre Cori Gauff. Votre mental n'est-il pas également l'une de vos grandes forces ?

«Oui, je suis, je crois, assez forte mentalement même si chaque défaite peut s'inscrire en faux contre une telle affirmation. Le mental, il ne se travaille que durant les matches, pas à l'entraînement. Si je parviens à enchaîner des demi-finales et des finales, je serai encore plus forte dans ma tête.»

Ce désir d'enchaîner les matches explique-t-il la programmation un peu étonnante qui est la vôtre ?

«Oui. Je suis arrivée lundi à Doha pour passer un jour d'isolement dans ma chambre. Je joue mardi et j'espère que tout ira bien. Après, j'enchaîne avec le tournoi de Dubaï (ndlr: qu'elle a remportée il y a deux ans) avant de jouer à Miami en mars. Après, nous ne connaissons pas encore le calendrier des tournois. Il y aura la saison sur terre battue. Il est acquis que je serai présente à Stuttgart.»

Vous aurez passé des mois loin de la Suisse...

«Oui. Mais je savais à quoi m'attendre. Je suis partie le 27 décembre et je ne reviendrai pas en Suisse avant avril. Mais en raison de la pandémie, il n'est pas aisé de faire des aller-retour.»

Qu'est-ce qui vous manque le plus ?

«Mes chiens et un verre d'Ovomaltine. Chaud ou froid, cela m'est égal. J'aurais voulu aussi pouvoir skier cette année. Mais je ne peux pas me plaindre. En 2020, j'étais tout le temps à la maison.»

Comment jugez-vous le niveau du Circuit de la WTA. N'est-il pas de plus en plus élevé ?

«Nous n'avons pas trois joueuses qui dominent les autres depuis près d'un... siècle comme chez les hommes. Il semble qu'il soit très ardu de désigner en début de tournoi celle qui soulèvera la coupe. La concurrence est de plus en plus vive. Beaucoup de jeunes joueuses frappent à la porte et c'est une bonne chose pour notre sport.»

A Melbourne et à Adelaide, vous avez joué devant du public. Vous allez retrouver le huis clos désormais. Qu'est-ce que cela change ?

«Tout ! A Melbourne, j'ai joué mes deux premiers matches de l'Open d'Australie avec du public avant de disputer le troisième à huis clos. C'était un choc pour moi dans la mesure où je n'avais joué qu'un seul match l'an dernier lors du restart. On se sent vraiment très seule sur le court. A Adelaide, j'ai cherché à me nourrir des cris de la foule. J'ai vraiment apprécié d'évoluer dans une telle ambiance. Quand je joue sans public, je me dis que quelque chose cloche vraiment....»

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