Tennis "Novak Djokovic est le seul à devoir s'excuser"

ATS

25.6.2020 - 13:35

Membre du Board de l'ATP, directeur du tournoi de Vienne et manager de Dominic Thiem, Herwig Straka ne mâche pas ses mots après le fiasco de l'Adria Tour.

Le manager de Dominic Thiem, Herwig Straka, s'en est pris à Novak Djokovic.
Le manager de Dominic Thiem, Herwig Straka, s'en est pris à Novak Djokovic.
Source: Twitter

«Novak Djokovic est le seul à devoir s'excuser, car c'est lui qui a mis tout en scène», lâche-t-il. Ce tournoi «est parti dans une direction totalement fausse. C'était stupide et absurde», explique Herwig Straka dans une interview au quotidien autrichien «Standard». Tout en prenant la défense de Dominic Thiem: «Je l'avais autorisé à y prendre part à la condition que des directives claires soient mises en place concernant le Covid-19», souligne l'Autrichien.

Au maximum, 1000 spectateurs devaient en principe être acceptés, et les règles de distanciation sociale devaient être respectées. Mais Novak Djokovic a, selon Herwig Straka, fait de ce spectacle un véritable événement publicitaire. «D'accord, les autres ont participé. Mais Novak était très impliqué», estime-t-il.

«Du point de vue de l'ATP, c'était un événement inutile. Aucune personne présente n'a rempli sa fonction de modèle. C'est triste, mais c'est vrai», poursuit l'Autrichien à propos d'un tournoi lors duquel pas moins de quatre joueurs ont été testés positifs au coronavirus (Novak Djokovic, Viktor Troicki, Borna Coric et Grigor Dimitrov). Et selon lui, si les contrôles effectués par Dominic Thiem se sont révélés négatifs, c'est juste une question de chance.

Un Dominic Thiem qui s'est par ailleurs exprimé pour la première fois jeudi, pour s'excuser. «Notre comportement était une erreur, nous avons agi de manière trop euphorique. Je suis désolé», a-t-il écrit sur Instagram. «Nous avons fait confiance aux règles mises en place par le gouvernement serbe, mais nous étions trop optimistes», a poursuivi le finaliste du dernier Open d'Australie.

Pour son manager, le principal fautif demeure toutefois Novak Djokovic, maître d'oeuvre de l'Adria Tour. «Les autres joueurs étaient juste présents, ils n'ont nui à personne. Mais ça s'est produit, et il faut en tirer des leçons», explique Herwig Straka. Mais «ce n'était pas un acte criminel. Et les joueurs auront enfin compris pourquoi des règles strictes étaient édictées».

Retour à la page d'accueilRetour au sport