Barthélémy Constantin «La vérité ? C’est que je n'en ai rien à foutre !»

blue Sport NL

27.9.2024

Directeur sportif du FC Sion depuis maintenant dix ans, Barthélémy Constantin s’est confié à blue Sport. Le Valaisan de bientôt 30 ans est revenu sur sa vie dans l’ombre de son père, Christian Constantin, ainsi que sur ses échecs avec le club valaisan qui l’ont fait grandir.

Barthélémy Constantin : «Les critiques, je n’en ai rien à cirer»

Barthélémy Constantin : «Les critiques, je n’en ai rien à cirer»

Barthélémy Constantin a grandi avec le FC Sion, mais son statut de fils du président n'a pas toujours été facile à porter. Le directeur sportif valaisan se confie.

27.09.2024

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Être le fils d’une personnalité haute en couleur n’a rien d’évident. Barthélémy Constantin le sait mieux que quiconque, lui qui a dû apprendre à vivre et à grandir au milieu des critiques et des moqueries liées à son père, Christian Constantin.

«La vérité ? C’est que je n'en ai rien à foutre», reconnaît le Valaisan de 29 ans dans un entretien accordé à blue Sport. «La réalité est que j’ai dû me construire une carapace quand j’avais entre 14 et 16 ans. Je ne me suis jamais laissé faire. Pour être honnête, je me suis même battu plusieurs fois.» Son père a fini par lui conseiller de «faire abstraction de tout ça».

Propulsé en 2014 au poste de directeur sportif du FC Sion à seulement 19 ans, «Barth» a également dû apprendre de ses échecs sportifs pour prendre du galon. L’épisode avec le recrutement manqué de Mario Balotelli en est le parfait exemple.

«Aujourd’hui, il n’y pas de regrets sur le travail qui a été fait pour lui, car on y a mis tout notre cœur», estime-t-il. «Dans la vie, il faut tout donner. Si ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas. On en tirera les leçons et on pourra continuer d’avancer, gagner de l’expérience et continuer de grandir.»

«Je me faisais allumer à gauche et à droite»

À l’issue de cette même saison, le club valaisan a aussi dû faire face à la relégation en Challenge League. Mais avec la volonté de repartir sur des bases saines, Barthélémy Constantin est parvenu à ramener son équipe dans l’élite du football suisse après seulement une année de purgatoire. Pourtant, peu de gens étaient convaincus par son projet à l’époque. 

«Il n’y a pas une personne qui m’a cru en Suisse ! Je me faisais allumer à gauche et à droite par les journalistes. Ils se sont tous dits : ‘Barth est tombé sur la tête, il a tourné’. Mais la vérité est qu’il s’est passé exactement ce que j’avais dit en début de saison. Cela a porté ses fruits», savoure-t-il.

«J’aime ce club plus que tout au monde»

Pour celui qui soufflera ses 30 bougies en novembre prochain, il est impossible de décrire l’amour qu’il porte au FC Sion depuis son enfance. «Rien que d’en parler, ça me met les frissons parce que j’aime ce club plus que tout au monde», avoue le dirigeant de la formation rouge et blanc, qui réalise un début d’exercice convaincant.

Sixième du classement après sept journées de Super League, Sion tentera de poursuivre sur sa bonne lancée ce week-end. Les hommes de Didier Tholot se rendent dimanche au Letzigrund (en direct dès 14h sur blue Sport) pour y défier le co-leader, le FC Zurich.