Daniel Yule Yule : «Un podium à Wengen, c’est un immense honneur»

Nicolas Larchevêque, à Wengen

16.1.2022

Daniel Yule a conclu en beauté la 92e édition du Lauberhorn en grimpant sur la 2e place du podium en slalom dimanche. Le Valaisan était forcément plus qu'heureux à l’heure des interviews. Retrouvez ci-dessous sa réaction, ainsi que celles de techniciens suisses.

Daniel Yule a permis à la Suisse de mettre fin à une disette de 23 ans en slalom à Wengen.
Daniel Yule a permis à la Suisse de mettre fin à une disette de 23 ans en slalom à Wengen.
Keystone

Nicolas Larchevêque, à Wengen

16.1.2022

Daniel Yule, posiert an einem Point de Presse von Swiss-ski, am Freitag, 7. Januar 2022 in Adelboden. In den naechsten zwei Tagen finden hier die Internationalen Weltcuprennen statt. (KEYSTONE/Anthony Anex)
  2e

8e de la première manche

Daniel Yule

«Pour moi, ça signifie beaucoup ce podium. Il y a eu des journées qui étaient quand même bien difficiles depuis mon dernier podium (ndlr : à Schladming en 2020). Retrouver les joies du podium aujourd'hui, c’est quelque chose de magnifique, surtout ici à Wengen où j’ai toujours trouvé que c’était une piste magnifique. J’ai toujours eu très envie de bien faire ici, alors là de monter sur le podium, c’est un immense honneur. En tant que slalomeur, de monter sur le podium à pratiquement toutes les classiques est quelque chose que j’ai toujours envie de faire. Maintenant, il me reste la victoire à aller chercher à Wengen ou à Schladming pour vraiment parfaitement compléter le tableau. Aujourd’hui, je suis juste très très heureux de cette deuxième place. C’est le fruit de beaucoup de travail et je suis juste très très content de me retrouver sur le podium.»



«C’était un scénario assez improbable. Quand j’ai vu les écarts que Lucas (Braathen) a créés au départ, je me suis dit que ça pouvait aller assez loin jusqu’au podium. Si Kristoffersen (qui a été éliminé) passe la ligne d’arrivée, il ne la gagne peut-être pas, mais avec des si on met Paris en bouteille. Je pense que ça montre l’état du slalom actuellement. C’est de la folie, celui qui est 30e de la première manche peut gagner la course. Aujourd’hui, les écarts sont relativement gros mais malgré tout, en faisant une énorme manche, Braathen a pu revenir la gagner. C’est sympa de skier dans une ambiance comme ça où il faut aller à fond de la 1e à la dernière porte.»

Loic Meillard, posiert an einem Point de Presse von Swiss-ski, am Freitag, 7. Januar 2022 in Adelboden. In den naechsten zwei Tagen finden hier die Internationalen Weltcuprennen statt. (KEYSTONE/Anthony Anex)
  7e

20e de la première manche

Loic Meillard

«Je n’avais pas forcément mal skié en première manche mais j’ai eu un poil trop de retenue et je n'ai pas laissé assez aller. Mais sur ce genre de manche, ça coûte du temps. En 2e, j’ai essayé d’attaquer et j’ai fait une grosse faute dans le mur, mais ça fait partie du sport. Être derrière après la première manche n’est jamais un avantage, parce que si on est devant en première, c’est qu’on a skié vite et il suffit de refaire la même chose en deuxième. Mais maintenant, ce n’est pas forcément facile de partir derrière et il faut s’accrocher. Cela serait sympa si c’était possible de jouer tactique. Mais je crois qu’en ce moment le niveau est tellement serré, tout le monde skie à 120 %, qu’on ne peut pas se permettre de calculer un seul pourcentage.»

Ramon Zenhaeusern, posiert an einem Point de Presse von Swiss-ski, am Freitag, 7. Januar 2022 in Adelboden. In den naechsten zwei Tagen finden hier die Internationalen Weltcuprennen statt. (KEYSTONE/Anthony Anex)
  15e

4e de la première manche

Ramon Zenhäusern

«Quand on regarde le classement, il y a beaucoup de favoris qui se sont raté mais je ne sais pas pourquoi. A mon avis, la piste était correcte. C'est plutôt dû au niveau serré actuellement dans le top 30. Si un fait la manche de sa vie, il peut rapidement faire une grande remontée comme on a vu aujourd'hui. C'est sûr que c'est une déception de terminer 15e, j'aurais voulu finir mieux pour ma 90e course de Coupe du monde. Mais ça fait partie de notre sport. Il faut prendre des risques, oser si tu veux finir sur le podium. Des fois ça ne joue pas et des fois oui. C’est surtout notre discipline. Le slalom, c'est une discipline de... merde ! (rires) Ma faute en deuxième manche ? J'ai voulu lâcher les skis, oser pour amener plus de vitesse sur le bas. Mais derrière, ça n'a pas joué et j'ai fait la faute au mauvais endroit, où ça remonte presque un peu. Et ça m’a fait perdre beaucoup de temps. J'ai essayé de tout donner, mais ça n'a pas joué. C'est le sport.»

Marc Rochat, posiert an einem Point de Presse von Swiss-ski, am Freitag, 7. Januar 2022 in Adelboden. In den naechsten zwei Tagen finden hier die Internationalen Weltcuprennen statt. (KEYSTONE/Anthony Anex)
  17e

26e de la première manche

Marc Rochat

«C’était un tracé où il y avait beaucoup de place et je dois dire que ça n’a jamais été vraiment ma force. Je ne me suis pas adapté au mieux, je fais une manche correcte mais sans plus. Et au final, ça sera un résultat correct, sans plus. Le fait de faire des points me fait absolument du bien. Pour dire la vérité, c’est la première fois que je marque des points à Wengen. J’avais déjà été en deuxième manche, mais j’étais toujours sorti. Donc ça montre un sacré pas dans ma progression et c’est de bon augure pour Kitzbühel, qui sera aussi une course compliquée mais qui me convient un peu plus.»

Tanguy Nef posiert an einem Point de Presse von Swiss-ski, am Freitag, 7. Januar 2022 in Adelboden. In den naechsten zwei Tagen finden hier die Internationalen Weltcuprennen statt. (KEYSTONE/Anthony Anex)
  24e

10e de la première manche

Tanguy Nef

«C’est frustrant, car on a envie de toute donner, on se dit que la piste est… enfin voilà, c’est Wengen. C’est difficile, c’est sûr. Je pensais qu’il n’y avait pas trop de difficultés donc j’ai attaqué mais j’ai fait que des erreurs. Au bout d’un moment, il fallait se rendre compte qu’il y aurait peut-être fallu davantage assurer. Je ne sais pas. Ce sont des courses spéciales. Après c’est le slalom. Quand le 2e à s’élancer gagne la course, c’est un peu spécial quand même, il faut se l’avouer. Il y a eu pas mal de retournements de situation et c’est super frustrant franchement. Je pense qu’il faut garder la tête haute. C’est sympa de le dire mais il faut aussi le faire et c’est ça qui est difficile.»

Luca Aerni, posiert an einem Point de Presse von Swiss-ski, am Freitag, 7. Januar 2022 in Adelboden. In den naechsten zwei Tagen finden hier die Internationalen Weltcuprennen statt. (KEYSTONE/Anthony Anex)
 

Eliminé en deuxième manche, 13e de la première

Luca Aerni

«A la reconnaissance, je me suis dit que je pouvais skier cette porte à fond, mais ensuite je me suis dit que j'aurais dû skier plus tactique. Mais voilà, on essaie toujours d’attaquer et de trouver la limite. La déception est là, mais on sait qu’en slalom c’est très serré. Aujourd’hui, je voulais faire une belle remontée à la 2e place. Cela ne sert à rien d’assurer, il faut toujours plus ou moins être autour de la limite. J’ai joué avec ça mais voilà ça n’a pas fonctionné. J’ai quand même montré de belles choses. Je ne suis pas blessé, je n’ai rien du tout. La rivalité dans l’équipe de Suisse ? A l’entraînement, on peut se pousser pour chercher cette limite. Après, en course, chacun regarde pour soi-même. Je suis motivé par la manche de Daniel (Yule), je sais que je suis aussi capable d’aller vite.»