Skicross Fanny Smith : un globe, un chien et une douche !

ATS

1.3.2021

Fanny Smith a décroché son troisième globe de cristal en skicross après la 28e victoire de sa carrière à Bakouriani en Géorgie. La Vaudoise revient sur un week-end mouvementé.

Fanny Smith a décroché son troisième globe de cristal, malgré une nuit mouvementée.
Fanny Smith a décroché son troisième globe de cristal, malgré une nuit mouvementée.
Keystone / Instagram

Envolée la frustration de ses deux récentes deuxièmes places aux Mondiaux d'Idre Fjäll et lors de la dernière épreuve de Coupe du monde à Reiteralm. A Bakouriani, là où se dérouleront les Championnats du monde en 2023, Fanny Smith a vécu un week-end plein, source de tous les bonheurs.

Victorieuse samedi en individuel, la Villardoue a pu valider l'obtention de son troisième globe de cristal au terme d'une course folle. Et dimanche à l'occasion du premier team event de l'histoire du skicross, elle et Jonas Lenherr ont été les premiers à remporter ce nouveau format de course.

"Je me souviendrai toute ma vie de cette finale, raconte la Vaudoise. J'ai complètement manqué mon départ et je me suis retrouvée au 4e et dernier rang. Là je me suis dit "Allez, donne tout maintenant". Et ça m'a redonné un coup de boost, comme à Sunny Valley l'an passé. J'ai eu cette volonté de ne pas lâcher en me disant que c'était faisable parce que les filles devant allaient se gêner. J'ai vraiment très bien skié et le parcours était propice aux dépassements."

De la 4e place, Fanny Smith a gommé son retard pour finalement devancer sa rivale Sandra Näslund sur le fil et empêcher la Suédoise de réussir la passe de trois après ses succès aux mondiaux et à Reiteralm.

Le chien aboie, la caravane s'agace

Mais de ce dénouement parfait exhale un parfum particulier. Parce que la nuit de la vice-championne du monde a été pour le moins perturbée. On sait que le chien est le meilleur ami de l'Homme. Celui des athlètes? Déjà moins. Enfin surtout le spécimen qui a passé la nuit à hurler devant l'hôtel où logeait une bonne partie des athlètes de la Coupe du monde. A la question de savoir si le canidé jouit toujours du loisir de pouvoir aboyer en toute quiétude, la réponse est oui. Mais certains n'auraient pas été contre un bâillon ou l'administration d'un somnifère à l'impétueux cabot.

"A 4 heures du matin, je bouillonnais et je tournais en rond, parce que même avec les boules quiès, je l'entendais toujours, narre la Vaudoise. C'est là que j'ai pris la décision de me préparer une sorte de lit dans la douche et que j'y ai passé le reste de la nuit avec mon gros casque avec réduction du bruit en plus des boules quiès. Heureusement que je ne suis pas très grande! On va dire qu'au réveil vers 7h30/8h, on a vite vu qui avait passé une sale nuit. (rires)"

Après des aventures pareilles et un mois à l'étranger, Fanny Smith se réjouit de passer quelques jours à la maison, dans son lit, avant de reprendre la route de l'Est pour l'épreuve de Sunny Valley en Russie. Comme pour la Géorgie avec une arrivée et un départ au beau milieu de la nuit, la Villardoue s'attend à quelques nuits blanches. "Mais j'adore courir à Sunny Valley, explique-t-elle. Traditionnellement il y a toujours beaucoup de monde avec environ 10'000 spectateurs. Là, on verra..."

Les JO de 2026 la titillent

Une fois l'étape russe dans les livres d'histoire, les athlètes termineront comme ces dernières années la saison le 21 mars à Veysonnaz, là où Fanny Smith pourra mettre la main sur ce troisième globe qu'elle n'a pas encore trouvé comment le qualifier: "Le premier (en 2013), c'est celui de l'insouciance. Le deuxième (en 2019), c'est celui du retour après une longue période de "doutes", même si j'étais toujours parmi les meilleures. Et celui-là je n'ai pas encore le bon terme. Mais ce qui est certain, c'est que j'ai pu me préparer de façon optimale et que la santé, le physique et la technique ont été au top toute la saison. J'ai eu un très bon feeling."

Loin d'être rassasiée, la Vaudoise s'imagine aisément dévaler les pentes géorgiennes lors des Mondiaux en 2023. "Et je dois dire que de savoir que les JO en 2026 seront en Europe (réd: Milan et Cortina), ça me titille un peu", conclut-elle.

Retour à la page d'accueilRetour au sport