La foule des grands jours est attendue ce week-end du côté de Crans-Montana en raison des épreuves de ski alpin et des vacances scolaires dans plusieurs cantons romands. Responsable marketing et événements de Crans-Montana Tourisme & Congrès, Grégoire Matthey fait le point sur la situation. Le Neuchâtelois évoque aussi le départ de Marius Robyr ainsi que les Mondiaux de 2027. Interview.
Crans-Montana organise des épreuves de Coupe du monde depuis 2008. Quelles sont les retombées pour la station ?
«Il faut savoir que 80% de la clientèle de Crans-Montana est originaire de Suisse où le ski reste très populaire. De plus, la majorité de notre clientèle étrangère vient de pays limitrophes où le ski est également très apprécié. Ces épreuves représentent donc un formidable accélérateur de notoriété.»
«Elles nous permettent aussi de montrer que nous sommes une station dynamique. Finalement, ces courses s’inscrivent dans une stratégie dans laquelle nous organisons de nombreux événements internationaux tels que l’Omega European Masters de golf ou encore la Coupe du monde de VTT.»
Cette année, ces épreuves de Coupe du monde ont lieu durant les vacances scolaires dans les cantons du Valais, Vaud et Fribourg. Une aubaine ?
«Cela est souvent le cas. Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup d’influence là-dessus. Le calendrier de la Fédération internationale de ski (FIS) est compliqué à faire dans la mesure où il faut parvenir à caler toutes les épreuves, sachant que tout le monde aimerait avoir des courses en janvier.»
«Maintenant, nos épreuves ont été placées en février et nous sommes devenus une classique de la Coupe du monde féminine. Nous pouvons vivre avec cela, d’autant plus que les gens qui viennent passer leurs vacances en février à Crans-Montana sont très heureux de profiter de cet immense événement ainsi que des nombreuses animations qui s’y déroulent en marge.»
«Nous pouvons dire un grand merci à Marius Robyr»
Responsable marketing et événements de Crans-Montana Tourisme & Congrès
Plus globalement, est-ce problématique de voir trois cantons romands avoir les vacances en même temps. Ne faudrait-il pas davantage de concertation pour éviter cela ?
«Une concertation existe quand même, mais malheureusement nous n’avons pas de prise là-dessus. De plus, même en se concertant, certains cantons n’ont pas le choix, notamment ceux qui fêtent Carnaval, dont la date ne peut être choisie. Malgré tout, cela n’est pas dramatique puisque nous avons une destination bien remplie, vivante et très animée.»
Ces courses sont aussi les dernières de Marius Robyr. Qu’a-t-il apporté à la station de Crans-Montana ?
«Tout d’abord, je pense que nous pouvons lui dire un grand merci. Marius a amené sa formidable énergie et son immense passion pour faire revenir des courses de Coupe du monde à Crans-Montana. Son mandat à la tête de ces épreuves a été un véritable succès puisque nous sommes devenus une classique et que nous avons réussi à décrocher l’organisation des Championnats du monde en 2027.»
«Marius a également entraîné avec lui des centaines de bénévoles. Il est véritablement la personne liée aux courses de Coupe du monde de Crans-Montana jusqu’à présent.»
Certaines personnes ont parfois fustigé sa manière de diriger très militaire. Avez-vous compris ces critiques ?
«Quand nous prenons des décisions et quand nous nous investissons à fond dans des choses, nous ne pouvons pas forcément plaire à tout le monde. Je pense donc que seul le résultat compte. Je crois aussi qu’il y a davantage de monde qui félicite Marius pour son travail que de personnes qui le critiquent.»
La station de Crans-Montana organisera les Championnats du monde en 2027. Quels sont les grands défis qui se dressent encore devant vous ?
«Il y a une nouvelle organisation qui est en train de se mettre en place sous la férule de Didier Défago. Évidemment, il y a encore beaucoup de défis à relever, notamment au niveau des infrastructures. Il faut savoir que les Championnats du monde sont étalés sur deux semaines de compétition avec une présence médiatique bien plus conséquente que lors d’un week-end de Coupe du monde.»
«Il reste maintenant donc trois ans pour faire un événement aussi marquant que les Championnats du monde de 1987. Cette fête du ski alpin devra aussi être un immense succès populaire.»