Marco Odermatt Ski alpin : Marco Odermatt est bel et bien un géant

jfd, ats

13.2.2022 - 10:12

Enorme Marco Odermatt! Le Nidwaldien de 24 ans a triomphé lors du géant olympique et rejoint Roger Staub, Heini Hemmi, Max Julen et Carlo Janka dans le club des Suisses en or dans la discipline aux Jeux.

Marco Odermatt est exceptionnel
Marco Odermatt est exceptionnel
Getty Images

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Sans aucun doute, aucun skieur n'avait plus de pression que lui lors de ces JO. Leader du général de la Coupe du monde et surtout impérial dans la discipline de base du ski alpin avec quatre succès et un 2e rang en cinq courses, Marco Odermatt était labellisé «favori ultime» avant même que ses lattes ne touchent la neige chinoise.



Et par le passé, de nombreux favoris ont vu leur rêve olympique se briser. Parce que contrairement aux Mondiaux qui reviennent tous les deux ans, les JO ont cette périodicité de quatre ans qui les rend si importants. Et surtout, Marco Odermatt n'avait pas pu aller chercher une médaille en Super-G pour déplacer cette pression de ses épaules. Non, pour le Nidwaldien, il ne restait plus que cette opportunité.

Un mental d'acier

Mais le roi Marco n'avait pas envie que l'on titre «Echecs et Odermatt». En tête après la première manche, le patron du ski masculin a puisé dans ses ressources physiques et mentales pour aller chercher cette fantastique médaille d'or.



Parce que Zan Kranjec a réalisé un deuxième parcours incroyable. Huitième au terme du tracé initial, le Slovène a sorti une manche de feu. Mais «Odi» a su utiliser à bon escient ses 78 centièmes d'avance pour en conserver 19 à l'arrivée. La dernière place sur le podium est allée au champion du monde français Mathieu Faivre.

«C'est incroyable. C'était vraiment très dur avec la neige et cette visibilité. Sans oublier cette pause de plus de cinq heures entre les deux manches», a commenté au micro de la RTS le Mozart d'Hergiswil, qui a su rassembler ses esprits au meilleur des moments et laisser parler ce ski qu'il maîtrise si bien. Souvent en démonstration en Coupe du monde, il a relevé ses manches pour aller au combat sur un tracé qui n'offrait pas de répit.

«C'est naturellement un rêve, a-t-il lâché. Avant de m'élancer sur le second parcours, je n'ai rien voulu savoir de la situation en bas. Parce que je voulais attaquer encore une fois. Parfois, si tu connais l'avance que tu as en partant, tu te retiens et c'est comme ça que tu termines 4e.»

Désormais égal de Staub, de Hemmi, de Julen et de Janka, Odermatt a pu s'entretenir avec le champion olympique de Vancouver sur l'antenne de SRF. Le Grison, tout sourire, s'est empressé de féliciter le vainqueur du jour. Le sportif suisse de l'année a apprécié ces félicitations en direct, tout en donnant l'impression d'être presque un peu gêné devant les compliments.

Les Valaisans déçoivent

En se parant d'or, Marco Odermatt a également sauvé la Suisse d'une possible débâcle dans l'une de ses disciplines fortes. Dixième après la première manche, Gino Caviezel a terminé à un très honnête 7e rang, mais aux JO, seules les médailles comptent pour les athlètes.

Quant aux deux autres mousquetaires helvétiques, ils n'ont pas rallié l'arrivée en première manche. Justin Murisier a confié s'être trompé dans ses réglages. «J'ai remarqué dès la deuxième porte que je n'avais pas de grip. Je n'ai pas trouvé la solution, a expliqué le Bagnard, 4e du combiné dans ces joutes. Quand tu viens aux JO, c'est pour y faire une médaille. Je n'en ai pas.»

Loïc Meillard, qui aura encore le slalom pour se refaire à Pékin, a quant à lui souffert du manque de visibilité. «Il faut attaquer, mais c'est dur de savoir ce qui se passe sous ses pieds dans ces conditions», a souligné le skieur d'Hérémence, qui est parti à la faute après avoir touché la neige avec une chaussure.