Voile Deux Oberlandaises dans le vent au Japon

ats

2.8.2021 - 12:57

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Treize ans après leurs débuts, à l'âge de 15 ans à peine, Linda Fahrni et Maja Siegenthaler se présentent depuis quelques jours à Enoshima au sommet de leurs capacités. Au point de lutter pour les médailles en 470.

Fahrni et Siegenthaler sont au sommet de leurs capacités à Tokyo.
Fahrni et Siegenthaler sont au sommet de leurs capacités à Tokyo.
KEYSTONE

Les deux Oberlandaises du Yacht Club du Lac de Thoune n'étaient pas forcément les plus attendues dans la «marine» helvétique de ces JO. Mais sur leur dériveur 470, elles se montrent très constantes depuis le début de ces JO et pointent en 4e position avant les trois ultimes régates.

Linda et Maja, alias LIMA comme elles aiment s'appeler, avaient débuté ensemble en 420, pour devenir championnes du monde juniors deux ans après leurs débuts. A l'été 2011, elles sont passées aux «choses sérieuses», en catégorie olympique 470, en donnant un tour plus professionnel à leur passion.

Musculation

Il leur a fallu du temps et beaucoup de sueur pour se rapprocher de l'élite mondiale. «Nous avons pris conscience que la voile est un sport très complexe. Nous avons dû en particulier nous mettre intensément à la musculation», se rappelle Maja Siegenthaler.

Leur première percée parmi les reines de la discipline a été réalisé en 2015, avec une 8e place aux régates pré-olympiques, qui leur a valu leur qualification pour les JO de Rio. Mais au Brésil, elles ont échoué à la 14e place, une déception qu'elles ont mis du temps à digérer et à analyser.

Aujourd'hui, elles sont ravies de se retrouver à ce niveau après huit des onze régates olympiques. «Si quelqu'un nous avait proposé d'être constamment dans les dix premières ici à Enoshima, nous aurions signé de suite», s'amuse Linda Fahrni.

Presque assuré d'accéder à la «Medal Race» des dix meilleures, mercredi, le duo reste en revanche assez éloigné de la 3e place provisoire. Mais médaille ou pas, Maja Siegenthaler se dit déjà contente des prestations réalisées. «Nous nous réjouirions aussi d'une quatrième place.»

Pour Paris 2024, le 470 sera une épreuve mixte. Les deux Bernoises âgées de 28 ans voient dans ce changement plutôt une opportunité qu'un obstacle. Elles pourraient tenter l'aventure en mixte ou alors rester ensemble, en 49er FX. Elles se laissent le temps d'y réfléchir. En tout cas, la perspective de disputer les régates 2024 à Marseille les enchante.

Les deux régates de Tokyo prévues lundi ont été reportées à mardi à cause du vent, avant la «Medal Race» de mercredi.