Le Danois Mats Pedersen (Trek-Segafredo) s'est imposé à Saint-Etienne au terme de la 13e étape du Tour de France. Son compatriote Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) reste en jaune.
Pedersen a dominé au sprint ses deux derniers compagnons d'échappée, l'Anglais Fred Wright et le Canadien Hugo Houle. Le Thurgovien Stefan Küng, qui faisait partie d'un groupe de sept fuyards, a pris la 4e place de l'étape à 30 secondes. Le Suisse, tout comme l'Italien Filippo Ganna, a été lâché sur une accélération fulgurante de Pedersen à 12 km de l'arrivée.
Stefan Küng a pu espérer longtemps apporter un premier succès à la Suisse depuis Marc Hirschi en 2020. Mais le rouleur thurgovien n'est pas encore à 100% de ses moyens, après avoir eu le Covid-19 lors du Tour de Suisse. «Cela fait douze jours que j'ai de la peine. Je n'ai pas encore retrouvé les jambes que j'avais au début du Tour de Suisse», a-t-il indiqué.
Pas assez d'énergie
Le coureur de la formation Groupama-FDJ a néanmoins pu se glisser dans l'échappée du jour. «Au début, ça allait bien. On a longtemps été à trois devant, et comme par hasard ce sont ces trois qui ont été lâchés à la fin. On a dépensé beaucoup d'énergie. Je n'en avais pas assez pour aller chercher la victoire, malheureusement.»
Küng a aussi évoqué la lourde chaleur qui règne sur les routes de France. «Il faut bien se rafraîchir pendant l'étape. Je ne sais pas combien de bidons j'ai bu. Après on s'arrose, on met de la glace, mais on finit cramé.»
Troisième succès danois
Mads Pedersen (26 ans) a signé le troisième succès danois sur cette édition 2022 de la Grande Boucle. Le champion du monde sur route 2019 n'avait jamais encore remporté une étape sur l'un des trois grands tours du calendrier.
«C'était dur pour tout le monde, il faisait très chaud. Je savais que j'étais en forme, mais j'avais raté les premières occasions au début du Tour. Dans l'équipe, on est venu dans le Tour pour chasser les victoires d'étapes. Mais pour moi, il ne restait plus beaucoup d'opportunités. À l'approche des dix derniers kilomètres, j'ai cherché à diviser l'échappée, car cela aurait été difficile pour moi de contrôler. Aujourd'hui, j'avais de très bonnes jambes», a expliqué le vainqueur du jour.
Venant après les difficiles journées alpestres, cette étape est à classer parmi celles de transition. Le peloton a laissé faire l'échappée du jour, les prétendants à la victoire finale étant tout heureux de ne pas trop galvauder de forces sur les 193 km entre Bourg d'Oisans et Saint-Etienne.
Samedi, la 14 étape emmènera le peloton de Saint-Etienne à Mende sur 192,5 km. Le tracé est vallonné avec cinq côtes répertoriées avant la montée finale.v