Le comité d'organisation des JO de Tokyo décidera avant fin mars de la présence de spectateurs étrangers, a annoncé mercredi sa nouvelle présidente Seiko Hashimoto. Il décidera en outre avant fin avril du nombre de personnes qui pourront assister à chaque compétition.
La sécurité des Japonais "est la priorité", a expliqué Mme Hashimoto à la presse, après s'être entretenue avec des responsables du CIO, du gouvernement japonais et des autorités métropolitaines de Tokyo. Elle a précisé qu'une décision serait prise idéalement avant le début du relais de la flamme olympique le 25 mars. Même si des médias japonais ont affirmé que le gouvernement avait d'ores et déjà opté pour des Jeux sans spectateurs étrangers.
"Nous devons vraiment réfléchir, longuement et sérieusement, aux souches mutantes du virus", a déclaré l'ancienne sportive de haut niveau et ex-ministre chargée des JO. "L'anxiété demeure parmi les citoyens", devenus majoritairement hostiles à l'accueil des JO (23 juillet-8 août), "et tant qu'il y aura de l'anxiété, il nous faudra travailler pour garantir leur sécurité", a-t-elle insisté.
Le patron du CIO Thomas Bach avait annoncé la semaine dernière une probable décision fin avril-début mai sur le public étranger, mais Mme Hashimoto a estimé mercredi que les supporters, les hôtels et les voyagistes devaient être informés plus tôt. La jauge précise des tribunes dans chaque lieu de compétition sera elle déterminée d'ici fin avril en fonction "d'informations scientifiques", et en accord avec les consignes nationales, a-t-elle ajouté.
Tokyo est actuellement sous le régime de l'état d'urgence, avec une capacité limitée à 5000 personnes pour les événements sportifs. Cette mesure expire le 7 mars mais devrait être prolongée de deux semaines, selon plusieurs médias japonais.
Les JO de Tokyo, reportés l'an dernier à cause de la pandémie, sont prévus du 23 juillet au 8 août prochain malgré la persistance de la crise sanitaire dans le monde. Selon un nouveau sondage auprès de quelque 2300 Japonais publié mercredi par le quotidien nippon Yomiuri, 58% des personnes interrogées ont dit ne pas vouloir des JO, redoutant qu'ils n'entraînent une recrudescence des infections.