Les Swiss Ice Hockey Games commencent jeudi à Fribourg avec un match Suisse-Suède. Et dans le camp suisse, on aimerait bien remporter une fois un match à domicile.
Depuis que la Suisse a rallié le gotha européen en 2022 à la suite de l'agression russe en Ukraine, les résultats ont eu de la peine à venir. Face à la Suède, la Finlande et la Tchéquie, les Suisses ont mis du temps avant de comprendre comment gagner face à ces habitués du top 6 mondial.
Et plus encore sur sol helvétique puisqu'en six rencontres, la Suisse compte... six défaites. Alors forcément, après la médaille d'argent décrochée à Prague, Patrick Fischer et son staff ont envie d'offrir une victoire au public suisse.
«On a eu une bonne semaine en Finlande en novembre, hormis le dernier match qui n'était pas bon, explique le sélectionneur national. C'était notre souhait d'avoir une solide équipe à domicile pour pouvoir gagner des matches devant notre public. Parce que jusqu'à présent, on n'a jamais gagné de rencontre lors de ces Swiss Ice Hockey Games, mais je suis confiant avec cette équipe qui a de l'expérience.»
Composer avec d'autres compétitions
Bien jouer, gagner, être motivé. C'est forte de ces trois principes que la Suisse attend ses adversaires à la BCF Arena. Une Suisse aux contours solides, constituée de joueurs qui connaissent l'environnement, mais où Fischer doit composer avec certaines spécialités du calendrier comme la Champions League pour Genève et Zurich, ou la Coupe Spengler en fin d'année pour Davos et Fribourg.
«On ne pourra malheureusement pas compter sur Tristan Scherwey qui a subi une commotion, précise Fischer. Et Romain Loeffel a une affaire privée à régler. Il s'agira aussi de bien gérer le temps de glace des joueurs qui sont encore engagés en Champions League. On a aussi parlé avec Fribourg et Davos qui vont jouer la Coupe Spengler en fin d'année.» On sait par exemple que Roger Karrer ne disputera pas le match de dimanche afin de ne pas être trop fatigué avant le déplacement du GSHC à Bremerhaven pour le match retour du quart de finale de la Champions League.
L'absence de Romain Loeffel n'arrange pas les affaires de Fischer concernant le power-play. Car on a bien vu cette saison en National League que rares sont les défenseurs suisses à avoir de grandes responsabilités en avantage numérique. «C'est un rôle difficile que de diriger un power-play, commente le sélectionneur. On est content avec Loeffel, Kukan et Dominik Egli qui savent le faire, plus encore Roman Josi et Janis Moser en NHL, mais oui, on voit qu'en Suisse ces situations sont souvent jouées par des étrangers. Alors on espère qu'il y aura des jeunes qui vont réussir à s'affirmer.»
L'inconnue Tommy Albelin
En pleine préparation en vue du Championnat du monde à Herning en mai prochain, la vision helvétique va tout de même plus loin aujourd'hui. Directeur des équipes nationales, Lars Weibel a une vision à plus long terme. Le Zougois pense aussi à 2026 et le Mondial à Zurich et Fribourg: «Avec Patrick, on essaie de donner du temps de glace à la prochaine génération, qu'elle ait du temps de glace face à des grandes nations.»
Au niveau du staff aussi, la Suisse va tenter quelques expériences, puisque le principal assistant de «Fischi», le Suédois Tommy Albelin, est aujourd'hui assistant de Patrick Roy au sein des New York Islanders en NHL. En cas d'élimination précoce ou de non-qualification pour les play-off, Albelin rejoindrait l'équipe de Suisse au Danemark.
«Tommy nous manque, c'est certain, avoue Patrick Fischer. On est content qu'il ait cette opportunité de faire partie d'une organisation de NHL. On reste en contact, mais on ne sait pas s'il pourra venir. On a un plan B, on sait qui viendra s'il n'est pas là. C'est sûr que Marcel Jenni sera là. Même chose pour Michael Liniger. Et on verra comment ça se passe pour Tommy. On a l'habitude de devoir jongler avec des joueurs de NHL, maintenant on doit le faire avec un coach de NHL (il sourit).»
ATS