La Champions League repart pour une 8e saison. La Suisse espère bien lutter avec les clubs suédois pour remporter enfin ce trophée. Fribourg-Gottéron, Zurich et Rapperswil lanceront leur campagne jeudi, alors que Zoug et Davos entreront en lice vendredi.
Depuis son retour en 2014, la Champions League n'a pas franchement souri aux clubs suisses. Davos (2015/16) et Fribourg-Gottéron (2016/17) sont les seuls à avoir atteint les demi-finales. La saison dernière, Zoug, Lugano et Lausanne ont été éliminés en phase de groupes, tandis que Fribourg et Zurich se sont arrêtés en huitièmes de finale.
Sur les sept précédentes éditions, le vainqueur est venu six fois de Suède. Frölunda l'a emporté à quatre reprises et la saison passée c'est Rögle qui a soulevé la coupe. Pour l'entraîneur zougois Dan Tangnes, la domination suédoise s'explique par la plus grande diversité des équipes. Les Suédois peuvent ainsi mieux compenser les absences, notamment par de jeunes joueurs.
6 étrangers: bon pour la Suisse
«Les juniors là-bas sont plus forts physiquement et comprennent mieux le jeu, explique Tangnes, qui a travaillé en Suède avant d'arriver à Zoug. Nous devons rattraper notre retard, mais la tendance va dans la bonne direction. Nous avons un très bon produit en Suisse, dont nous pouvons être fiers. L'important est d'avoir le courage de fixer des objectifs élevés. C'est l'étape numéro un pour réussir.»
Tangnes est convaincu qu'une équipe suisse gagnera bientôt cette compétition. Les chances ont logiquement pris l'ascenseur en raison de l'augmentation du nombre d'étrangers de quatre à six. D'autant plus qu'en raison de la situation actuelle concernant la Russie, les renforts arrivés de KHL sont pratiquement tous des joueurs de très haut niveau. Si ce n'est pas pour cette année, alors quand?
Un prize money correct
Le CEO de la Champions League est suisse et s'appelle Martin Baumann. Est-il satisfait de son produit? «Il va de soi que j'aurais aimé aller un peu plus loin. Mais il faut voir que nous avons deux ans de covid derrière nous. Cela nous a mis en retard. Mais le développement s'est extrêmement bien déroulé dans de nombreux domaines. C'est un réel plaisir.»
Baumann voit du potentiel, notamment dans le taux de remplissage des patinoires lors de la phase de groupes. La saison prochaine, le prize money s'élèvera à 3,47 millions d'euros. Le vainqueur en recevra 500'000, alors que le prix de participation s'élève à 65'000 euros. A titre de comparaison le montant global en 2014/15 était d'1,5 million d'euros. «L'argent est toujours le nerf de la guerre, j'en suis conscient, déclare Baumann. Mais je n'en ferais pas une affaire de prix. Il s'agit avant tout d'honneur et de gloire.»