Le HC Bienne est menacé une nouvelle fois de perdre une série de play-off qu'il avait en mains. Une secousse dans l'équipe est nécessaire avant le cinquième match des quarts de finale.
L'élan du moment a changé. Le meilleur exemple est celui de Chris DiDomenico. La semaine dernière, le Canadien avait provoqué une bagarre avec le Biennois Ramon Tanner après s'être rendu coupable d'un geste antisportif à quelques secondes de la fin de l'acte 2. Il s'était encore compromis sur le chemin des vestiaires avec une attitude provocante. Berne avait perdu le match 2-4 et accusait un retard de deux points dans la série (0-2). L'élimination face au rival cantonal pendait au nez des joueurs de la capitale.
Mais les Ours bernois ne sont pas laissé raser le pelage gratis. Lors du succès 3-2 à domicile mardi et l'égalisation 2-2 dans la série, DiDomenico s'est déplacé pendant 60 minutes presque sans émotion sur la glace. Pas parce que le SCB a une nouvelle fois déçu mais parce qu'après le 5-3 à Bienne, il a évolué parfaitement discipliné, évitant les pénalités inutiles. Ce fut la clé du succès. «Les émotions sont bonnes, mais on doit pouvoir les utiliser à bon escient», relevait le capitaine bernois Simon Moser, auteur d'un doublé mardi.
Pénalités stupides
Côté biennois, on ne laissait transpirer encore aucune nervosité après deux défaites. «Il faut parfois peu pour qu'une série bascule», le sait Etienne Froidevaux, qui mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison et seize ans de professionnalisme. «Nous sommes toujours dans une bonne situation, nous avons travaillé dur durant toute la saison, afin de pouvoir bénéficier de l'avantage de la glace.»
L'optimisme ressort également des paroles de Robin Grossmann. «Après l'égalisation 1-1 (22 secondes après le 1-0), nous avons perdu nos marques et encaissé des pénalités stupides», s'agaçait le défenseur biennois, qui avait provoqué un autogoal à la 37e minute en infériorité numérique en détournant un tir de Dominik Kahun. Ils n'ont pas assez patiné dans la deuxième moitié du match poursuivait Grossmann. Et que doit-on changer pour le match no 5? «Nous devons jouer pendant 60 minutes un hockey à haut tempo. Ainsi, ils auront de la peine.»
Le complexe du CP Berne
Dans la même situation, ça sent le déjà-vu pour le HC Bienne. Il y a une année, les Seelandais menaient également 2-0 dans leur quart de finale contre les Zurich Lions. Ils menèrent même 3-2 avant de connaître l'élimination. En 2019, ils avaient connu la même mésaventure face à Berne en demi-finale.
Malgré de grandes performances en qualification, les Biennois n'ont pas réussi dans un passé récent en play-off à élever leur jeu dans les moments décisifs. Est-ce que le SCB a, une nouvelle fois, réveillé les vieux démons à Bienne? «Ce sont les play-off», répond simplement Froidevaux. «Cela ne se passe pas toujours selon un scénario convenu. Nous devons apprendre à rester plus cool dans nos têtes.»
Comme Genève-Servette, Bienne n'a jusqu'ici jamais réussi à vaincre le CP Berne en série de play-off. En quatre occasions, les Seelandais ont toujours perdu: 0-2 en quart de finale 1989, 1-3 en demi-finale 1990, 1-4 en quart de finale 2017 et 3-4 en demi-finale 2019.
dom, ats