Six buts et trois points: tels sont les écarts qui séparent l'Italie et la Suisse dans la course à la qualification directe pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. Ce mardi à Vilnius, la sélection de Murat Yakin ne suivra qu'un seul mot d'ordre: battre le plus largement possible la Lituanie.
La Suisse n'a toutefois pas encore été en mesure de concrétiser une supériorité évidente dans le jeu lors de ce tour préliminaire de la Coupe du monde. En mars dernier, elle ne s'était imposée «que» 3-1 en Bulgarie après avoir mené pourtant 3-0 au quart d'heure. Trois jours plus tard à Saint-Gall, elle avait battu la Lituanie 1-0 malgré l'ouverture du score de Xherdan Shaqiri dès la 2e minute.
Pour mémoire, on rappellera que l'Italie, elle, l'avait emporté 5-0 à domicile devant la sélection balte. Enfin samedi, la Suisse avait les moyens de s'imposer bien plus nettement que 2-0 face à l'Irlande du Nord réduite à dix pendant près d'une heure. «Il serait rageant de devoir passer par la case des barrages pour un petit but», lâchait, on n'espère pas de manière prémonitoire, Breel Embolo à Sofia après le succès en Bulgarie.
Changer la donne
Le Bâlois et ses coéquipiers ont l'occasion de rectifier le tir. Avec ce déplacement en Lituanie et la venue de la Bulgarie le 15 novembre à Lucerne, la Suisse peut soigner sa différence de buts dans les deux rencontres placées autour de la finalissima du 12 novembre à Rome.
Trois jours après la venue de la Suisse, les Italiens se rendront, pour leur part, à Belfast où il n'est jamais vraiment aisé de s'imposer. Une victoire fleuve en Lituanie changerait, ainsi, la donne. Un partage des points le 12 novembre à Rome pourrait, ainsi, suffire pour souffler la première place du groupe à l'Italie.
«Nous aurons la même approche mardi sur le plan tactique que face à l'Irlande du Nord. Nous présenterons le même visage très offensif, promet Murat Yakin. J'espère que nous serons capables d'insuffler le même rythme et le même dynamisme».
Déjà privé de Granit Xhaka et de Haris Seferovic, le sélectionneur apportera au minimum trois changements dans son onze de départ par rapport à samedi en raison de la suspension de Denis Zakaria et les blessures de Manuel Akanji et de Kevin Mbabu. Daniel Aebischer, Fabian Schär et Silvan Widmer devraient être titularisés au même titre que Nico Elvedi, qui est sous la menace d'une suspension à Rome s'il écope mardi d'un carton jaune.
«Nico le sait. Il a suffisamment d'expérience pour ne pas se laisser provoquer, souligne Murat Yakin. On a bien le match contre l'Italie en tête, mais l'idée première demeure d'aligner à Vilnius la meilleure équipe possible.» Avec sans doute Christian Fassnacht sur le flanc droit à la place d'un Renato Steffen qui ne fut pas dans un grand soir samedi.
Quelques pièges
Murat Yakin et ses joueurs savent que cette rencontre en Lituanie peut receler quelques pièges. Le fait de jouer sur une pelouse artificielle favorisera les Lituaniens. Par ailleurs, la Lituanie reste sur un succès 3-1 acquis samedi devant la Bulgarie grâce aux deux réussites tardives de son meilleur joueur, Fedor Cernych.
Le stratège du club polonais Jagiellonia Bialystok avait ouvert le score lors du succès 2-1 de la Suisse à Vilnius il y a six ans. Josip Drmic et Xherdan Shaqiri avaient pu renverser le cours d'une partie mal embarquée. Mardi, Murat Yakin espère vivre une soirée plus tranquille que Vladimir Petkovic en ce 14 juin 2015. Et, surtout, s'imposer sur un score beaucoup plus large face à un adversaire qui n'occupe que le ...137e rang du classement FIFA.