Alain Geiger
"Les équipes devant nous en font trois fois plus"

ATS

6.12.2019

Cette cuvée 2019/20 de Super League est, à la veille de la 17e journée (l'avant-dernière de l'année), sensiblement moins dense que les précédentes. Mais il est une vérité pour les dix clubs: deux victoires avant la trêve auraient l'avantage de grandement changer les perspectives.

Alain Geiger: "Nous devons vouloir faire plus mal."
Alain Geiger: "Nous devons vouloir faire plus mal."
Keystone

Si le championnat était une course cycliste, la lecture de la situation serait des plus claires. Devant, un trio dont on est déjà en droit de se dire qu'il constitue l'échappée gagnante, avec un Young Boys (qui recevra Lucerne) porteur du maillot jaune (et noir) et favori à sa propre succession, un FC Bâle (qui accueillera Sion) ancien multiple vainqueur du tour et principal challenger puis un FC Saint-Gall (qui ira à Thoune) probablement moins bien armé pour affronter les lacets les plus escarpés mais qui est pour l'heure au chaud dans les roues jusqu'à ce qu'on l'en décroche.

D'autres équipes n'ont pour l'instant qu'un seul horizon: celui de se battre pour ne pas terminer hors délais. C'est le cas de Thoune, qui roule à la hauteur de la voiture-balai, à trois bornes de Xamax (qui se déplacera à Lugano) et six de Lucerne. Entre ces deux mondes, deux réalités: celle du FC Zurich, parti seul en chasse-patate à la poursuite des leaders (5 points de retard sur St-Gall) et celle du peloton, emmené par le Servette FC. Et, justement, les deux équipes, séparées par six longueurs, s'affronteront dimanche au Letzigrund.

«Les Zurichois sont en pleine bourre»

«Nous devons avoir conscience que les Zurichois sont en pleine bourre», concède Alain Geiger, en référence à l'actuelle série du FCZ (un nul et cinq victoires), la meilleure du pays. Le coach servettien sait que cette rencontre peut confiner sa formation au sein de la meute du ventre mou ou alors lui faire entrevoir la possibilité de revenir à son tour sur l'avant de la course.

«Il faut nous concentrer sur notre jeu», plaide un Geiger ambitieux. Oui, le Valaisan espère terminer haut dans le classement mais, il en est convaincu, cela ne peut passer que par une progression. «Mes joueurs sont à l'écoute mais ils ne se rendent pas toujours compte que les équipes devant nous en font trois fois plus», lance-t-il.

L'ancien capitaine de l'équipe de Suisse pense en priorité à l'intensité dans le jeu, qu'il aimerait plus vertical, plus provocateur. «C'est comme cela que jouent YB, St-Gall et Zurich: ils cherchent tout de suite leurs attaquants et mettent ainsi l'adversaire sous pression. Nous ne pouvons pas nous nourrir exclusivement de la circulation du ballon, avec des passes latérales qui ne nous font pas avancer. Nous devons vouloir faire plus mal.»

«Deux matches de Coupe»

Sixième, juste un point derrière Servette, le FC Sion retrouvera lui un Parc Saint-Jacques qui lui est hostile depuis bien longtemps. Le succès arraché la semaine dernière contre Thoune a permis aux esprits de se calmer et cette partie n'est en sorte, finalement, qu'une chance bonus de se refaire une âme et un moral. Sachant que le week-end suivant est déjà bien plus important dans toutes les têtes valaisannes, avec la réception de Xamax qu'il s'agit de négocier aussi bien, sur le plan comptable, que le match contre Thoune. Histoire de s'éloigner du gruppetto.

Neuchâtel, par la voix de son entraîneur Joël Magnin, entend honorer ses supporters pour cette dernière de l'année à la Maladière. «Nous voulons laisser une bonne impression à notre public.» Avec un retard de six unités sur Lugano et de huit sur Sion, les neuvièmes du classement sentent bien qu'ils doivent obtenir des résultats positifs. «Avec le déplacement à Sion, deux matches de Coupe qui nous attendent et nous devons les jouer comme tels», reconnaît ainsi le coach rouge et noir.

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