Douze ans après la victoire de Durban face au futur champion du monde, la Suisse a écrit une nouvelle page d'histoire face à la Roja. Elle l'a battue pour la première fois en Espagne.
A Saragosse, la sélection de Murat Yakin s'est imposée 2-1 sur des réussites de Manuel Akanji (21e), l'homme du match, et de Breel Embolo (58e). Avec ce succès, elle a fait un grand pas vers le maintien dans le premier groupe de la Ligue des Nations. Il sera acquis mardi à Saint-Gall si elle ne perd pas contre la République tchèque, battue 4-0 à Prague par le Portugal. L'esprit de corps qu'elle a témoigné en Aragon la place à l'abri d'une mauvaise surprise. D'autant plus qu'elle peut toujours compter sur un gardien d'exception. A la Romareda, Yann Sommer a réussi les arrêts qu'il fallait, notamment sur une frappe de Soler dans le temps additionnel, pour préserver le résultat.
Sans Denis Zakaria et Haris Seferovic laissés sur le banc pour un retour en 4-2-3-1 avec Djibril Sow chargé de réduire le rayon d'action de Sergio Busquets, Murat Yakin avait réservé quelques surprises dans ses choix. La première mi-temps devait lui donner mille fois raison. L'adversaire ne s'était, en effet, ménagé aucune véritable occasion malgré une très nette emprise dans le jeu avec une possession de 68 %.
Un but et un assist pour Manuel Akanji
Mais c'est bien la Suisse qui devait frapper lors de cette première période. Sur le premier corner de la rencontre, Ruben Vargas, le titulaire que l'on n'attendait pas vraiment, trouvait la tête de Manuel Ajanji à la 21e minute. Pour sa 42e sélection, le nouveau joueur de Manchester City inscrivait son premier but en sélection pour effacer enfin son funeste autogoal du huitième de finale de la Coupe du monde 2018 contre la Suède.
A la reprise, Murat Yakin était contraint d'introduire Renato Steffen à la place de Ricardo Rodriguez, touché le soir de sa 99e sélection. Tout devait ensuite se précipiter avec l'égalisation de Jordi Alba à la 55e sur une action amenée par Asensio qui avait pris le meilleur sur Nico Elvedi. Mais la Roja n'a pas savouré longtemps la réussite du latéral du FC Barcelone. Sur un nouveau corner de Vargas, Manuel Akanji déviait magnifiquement pour Breel Embolo qui marquait pratiquement dans le but vide.
Avec son goal, son assist et une performance défensive XXL, Manuel Akanji a répondu présent quelques jours après avoir déclaré son ambition de gagner la Coupe du monde. S'imposer en Espagne souligne que son discours n'était pas celui d'un affabulateur.
ats