A l'annonce de sa sélection le 15 mars, Mauro Lustrinelli était ravi de pouvoir mentionner le nom de Jordan Lotomba. L'Yverdonnois, titulaire régulier à Nice, doit être le guide de cette équipe. Et le jeune homme de 22 ans est prêt à assumer ses responsabilités.
Dans quel état émotionnel le groupe s'est-il retrouvé lundi ?
«C'était très plaisant. De mon côté, j'ai éprouvé beaucoup de joie à retrouver mes coéquipiers, après être passé par les A à l'automne. J'ai senti beaucoup de motivation et de concentré. Mais je dirais aussi qu'il y a de la sérénité.»
Disputer un Euro, qu'est-ce que ça représente ?
«C'est une fierté de jouer une grande compétition. C'est une aventure que j'ai eu la chance de débuter avec cette équipe et je suis content de pouvoir la poursuivre. Mais je suis encore un peu rêveur. Depuis le premier match de qualification, nous nous étions donné la mission de nous qualifier et nous avons maintenant hâte de commencer.»
Vous avez obtenu votre première sélection en A à l'automne, mais vous revoilà en M21 pour l'Euro. Comment cela se fait-il ?
«J'ai toujours été en contact avec le coach (réd: Mauro Lustrinelli). Il m'a souvent appelé pour prendre des nouvelles et m'a toujours dit qu'il avait l'envie que je sois là pour l'Euro. Cela s'est finalement fait assez facilement, parce qu'il en a discuté avec Vladimir Petkovic. De mon côté, j'avais aussi exprimé cette volonté d'être à l'Euro, histoire de pouvoir clôturer cette aventure.»
Quel rôle allez-vous assumer dans cette équipe ?
«J'ai fait partie du groupe durant trois ans et à ce stade-là, je fais partie des anciens. Il s'agit vraiment de notre dernière année. Je dois montrer la voie aux autres, être un leader. C'est mon devoir. Le coach insiste là-dessus avec moi, mais c'est quelque chose qui est venu naturellement. J'essaye de motiver tout le monde.»
Le fait que vous jouiez régulièrement dans un club à l'étranger vous confère aussi un autre statut...
«Oui, c'est toujours un plus en terme d'expérience. Cela, je dois l'amener avec la sélection et montrer que je joue à un niveau, aussi à mes coéquipiers.»
Être un leader, ce n'est pas forcément évident pour un jeune. En club, ce n'est pas ce qu'on vous demande...
«J'ai envie de prendre cette responsabilité, au stade où j'en suis. En club, c'est bien sûr autre chose, parce que je ne suis pas là depuis longtemps. Mais avec l'équipe de Suisse, la situation est différente: c'est mon pays, alors ça vient un peu plus naturellement.»
vasc, ats