Trois jours après son exploit face à l'Angleterre, l'équipe de Suisse n'est pas parvenue à enchaîner à l'Euro M21. Les Rougets se sont inclinés dimanche à Koper face à la Croatie (3-2) lors de leur deuxième match de poule.
La Suisse n'a pas confirmé à l'Euro M21. La sélection de Mauro Lustrinelli s'est inclinée 3-2 contre la Croatie à Koper dimanche, trois jours après avoir battu l'Angleterre.
Un exploit sinon rien. C'est peu ou prou ce qu'il faudra pour la Suisse contre le Portugal (qui doit encore affronter l'Angleterre dimanche soir) mercredi, si elle entend revenir en Slovénie à la fin du mois de mai, pour la phase à élimination directe de ce championnat d'Europe des moins de 21 ans. La défaite 3-2 contre la Croatie ne donne en tout cas presque plus le droit à l'erreur. Même si les confrontations directes faisant foi en cas d'égalité de points, la Suisse partira avec un avantage sur l'Angleterre. Mais pas sur les Croates...
Et les Rougets ont le droit de s'en vouloir. A commencer par Anthony Racioppi. Le Genevois l'avait reconnu lui-même durant la semaine: sa saison en club avec Dijon est irrégulière. Elle l'est aussi en sélection. En effet, trois jours après avoir livré une partie très sûre contre l'Angleterre, le portier a craqué après huit minutes de jeu contre la Croatie. Une relance au pied complètement ratée, plein axe, a fait le bonheur d'Ivanusec. En une touche, l'ailier du Dinamo Zagreb a trompé le gardien helvétique, pris à contre-pied.
Les ratés de Guillemenot
Il n'en fallait pas beaucoup plus pour altérer la confiance suisse, que l'on disait pleine après le succès du premier match. D'autant plus que si la troupe de Mauro Lustrinelli avait prévu de laisser la Croatie prendre le jeu à son compte, en espérant annihiler toutes ses tentatives, elle a dû vite se trouver des armes qu'elle n'avait pas forcément envisagées. Car la prestation offensive s'est rapidement révélée confuse, sachant que le sélectionneur avait amplement fait tourner son équipe (Van der Werff, Sidler, Sohm et Pusic introduits pour Bamert, Muheim, Jankewitz et Ndoye).
Même si, comme contre l'Angleterre, la Suisse a été pendant longtemps l'équipe à se créer les occasions les plus intéressantes. Après moins d'une minute déjà, lorsque Petar Pusic ne parvenait pas à ajuster sa reprise sur un bon travail de Zeqiri côté gauche. Ou quand Jérémy Guillemenot s'est présenté seul devant Kotarski, mais a buté sur le dernier rempart croate (20e). Mais surtout lorsque ce fut au tour de ce dernier d'offrir la balle à l'adversaire (47e): mais Guillemenot, lui, a manqué son face-à-face...
La Suisse se délite
C'est peu dire qu'il aurait été bienvenu de profiter de cette offrande. Qui plus est sachant qu'elle a eu pour effet de déliter la Suisse. L'impatience et la frustration se faisant poindre, les lignes se distendant, Jordan Lotomba et ses coéquipiers ont laissé la Croatie prendre le dessus. D'abord lors d'une double occasion de Moro puis Ivanusec, sur lesquelles Racioppi s'est cette fois montré brillant (53e). Et puis, sur une intervention manquée de Lotomba dans la surface, offrant un penalty transformé par Moro (61e). Deux minutes avant que Vizinger n'aille conclure une transition rapide.
La Suisse a tout de même fait preuve d'un petit caractère dans le dernier quart-d'heure. Avec un penalty que Kastriot Imeri s'est chargé de marquer (79e). Puis sur un autogoal de Kurenovic suite à un corner du Servettien dix minutes plus tard. Jankewitz a beau avoir eu une occasion en or d'égaliser à la 94e, cette réaction n'est que pour la forme. A moins que la différence de buts générale n'intervienne dans les calculs. Mais les espoirs de Lustrinelli doivent reposer sur autre chose: cette équipe l'a déjà montré.