Coupe de Suisse Coupe de Suisse: Lausanne frôle l'exploit

ATS

14.6.2020 - 18:47

L'exploit était proche pour le Lausanne-Sport. Les Vaudois ont été sortis en prolongations (3-2) par le FC Bâle en quart de finale de Coupe de Suisse dimanche.

Dans le premier match officiel du football suisse d'après, il y a d'abord eu les quelques ajustements dont on a désormais pris l'habitude: le huis clos, bien sûr, où les annonces du speaker viennent briser un silence parfois pesant.

Forcément, la présence du sélectionneur de l'équipe de Suisse Vladimir Petkovic passe aussi beaucoup moins inaperçue pour les 300 spectateurs autorisés. Pour les joueurs, il y a sinon l'absence de protocole pour entrer sur la pelouse, ou les bancs à rallonge sur lesquels aucun remplaçant ne se tient trop proche d'un autre.

Quant au football? Impression mitigée. Car il y a eu l'avant et l'après 72e minute. Bâle menait alors 2-0 dans une rencontre qui s'était pendant longtemps enfermée dans des stéréotypes, lesquels disaient autant de l'importance du match (une voie royale vers la finale) que de la durée de l'interruption qui l'avait précédé.

Et puis, Lausanne a trouvé les ressources pour revenir au score par Andi Zeqiri et égaliser grâce à Joël Geissmann, en moins de deux minutes. Deux réussites de la tête qui ont donné un élan maximal aux Vaudois, avec plusieurs énormes occasions à la clé (barre de Zeqiri, arrêts de Jonas Omlin devant Dan Ndoye ou Christian Schneuwly, tête de Aldin Turkes à côté...).

Mais les Lausannois n'ont pas profité de ce momentum, juste avant la fin du temps réglementaire. En prolongations, où le rythme était sans surprise retombé, Silvan Widmer a finalement permis à Bâle de décrocher son ticket pour les demi-finales, reprenant de la tête un centre de Samuel Campo (105e).

Lausanne sans arrogance

Il y aura certains regrets. Car Lausanne n'a pas attaqué le match avec les certitudes qui pourraient être celles d'un leader incontesté de Challenge League, qui avait déjà éliminé deux autres équipes de l'élite (Lugano puis Neuchâtel Xamax). Le LS a plutôt joué au «petit». Autrement dit en affichant beaucoup d'attentisme et une concentration dans ses déplacements défensifs. Pour y ajouter ensuite un peu d'explosivité en transition offensive. Cela a moyennement marché, la faute notamment à un Ndoye pas en réussite.

Sauf que le FC Bâle a beau avoir le nom du grand, il s'est longtemps emmuré dans des mouvements trop prudents pour inventer un quelconque déséquilibre. Les Rhénans ont eu le ballon, bien sûr, mais ce n'est pas une configuration dans laquelle ils parviennent à mettre en valeur leur supériorité. Logiquement, ils ont eu quelques opportunités, à l'image de ce tir en pivot d'Arthur Cabral (19e) juste à côté du but de Thomas Castella ou de cette grosse frappe d'Afimico Pululu en début de seconde période.

C'est d'ailleurs après ce premier signal d'alarme que l'équipe de Marcel Koller a pris l'avantage. Il est vrai que les Bâlois étaient revenus des vestiaires avec des intentions plus louables, plus rythmées. Mais peut-être pas au point d'envisager une ouverture du score sur un retourné acrobatique de Cabral, dans l'enchaînement d'un corner mal renvoyé (54e). Le Brésilien, incontestablement le meilleur élément du FCB avec Omlin, a ensuite remis ça treize minutes plus tard de la tête après un corner de Campo. Avant que Lausanne n'ait sa période folle.

Les autres quarts en août

Le tenant du titre est donc revenu de loin avant de passer l'épaule en prolongations. Mais cela est suffisant pour affronter en demi-finale le vainqueur du duel entre Winterthour (Challenge League) et Bavois (Promotion League).

Les trois derniers quarts de finale auront lieu les 5 et 6 août, avant d'enchaîner rapidement sur les demies (8-9 août) et la finale le 12 août. Un tour final auquel ne participera donc pas Lausanne, qui aura pu mesurer que l'écart qui le sépare de la Super League n'est pas si important. Au point de peut-être regretter sa prise de risque tardive.

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