L’entraîneur du FC Sion Paolo Tramezzani a été suspendu quatre matches par la SFL suite à son expulsion dimanche contre le FC Zurich en Super League. Face à cette sanction, le président Christian Constantin crie à l’injustice.
Le duel de dimanche entre le FC Sion et le FC Zurich (1-1) aura laissé des traces. Le match a en effet basculé en quelques secondes à la 65e minute lorsque le milieu sédunois Marquinhos Cipriano a été expulsé suite à une vilaine faute sur le défenseur zurichois Becir Omeragic. Ce fait de jeu a alors provoqué un début d’échauffourée entre joueurs et staff des deux équipes.
Sorti de ses gonds, Paolo Tramezzani s’est notamment empoigné avec le banc de l’actuel leader de Super League. Cette colère a alors valu un carton rouge au coach italien des Valaisans, qui aurait également insulté dans sa langue natale l’entraîneur du club zurichois, André Breitenreiter.
Breitenreiter : «Ce qu’a fait Sion, c’est inacceptable»
«Il m’a aussi insulté personnellement. Nous avons suffisamment de personnes sur le banc qui ont pu me traduire ce qui se disait», a expliqué Breitenreiter après la partie, selon les propos recueillis par le «Blick». «C’était vraiment à la limite. Ce qu’a fait Sion, c’est inacceptable. Ils n’ont pas respecté les règles, mis délibérément la santé de nos joueurs en danger», a ajouté le technicien allemand de 48 ans, très remonté.
Résultat : la formation sédunoise devra se passer des services de Paolo Tramezzeni pour les quatre prochaines rencontres. Le coach italien a ainsi été lourdement suspendu par la Swiss Football League pour être entré «de manière agressive et conflictuelle dans la zone technique de l’adversaire», puis «sur le terrain pour se confronter à l’arbitre».
Une sanction qui ne passe pas du côté de Tourbillon. «Il y a bien sûr de quoi être choqué mais dans le même temps, je ne suis pas surpris. L’injustice ne fait que continuer. En tant que Romands, on sait bien que l’on se fait chaque fois avoir», a ainsi pesté Christian Constantin dans «Le Matin».
La rapidité avec laquelle la Commission de discipline a pris sa décision à de quoi interroger. De plus, les juges de la SFL n’ont ouvert aucune enquête et n’ont pas laissé Tramezzeni s’expliquer. «Quatre matches de suspension, c’est le tarif réservé à des gens qui en blessent d’autres intentionnellement (...) Si tu assassines ta mère, t’as huit matches, ou quoi ?», a surenchéri le président valaisan.
Sans surprise, le FC Sion a décidé de déposer un recours contre cette suspension. De son côté, le staff du FCZ est ressorti blanchi de cette affaire, qui risque bien encore de faire parler ces prochains jours...