«C'était une enquête alibi» L'UEFA éclaboussée par une affaire de sexisme

blue Sport

8.2.2024

Dans une enquête publiée ce mercredi, la RTS dévoile que le président et le secrétaire général de l'UEFA ont couvert un des directeurs les plus puissants de l'instance européenne accusé de sexisme aggravé.

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C'est une bombe qu'ont lâchée mercredi les journalistes de la RTS Fabiano Citroni et Raphaël Leroy : malgré les recommandations d’une enquête externe, un cadre de l'UEFA, épinglé pour sexisme, n’aurait pas été licencié.

Tout commence en 2019 lorsque l'assistante d'un des directeurs les plus puissants de l'UEFA, dont le siège social est à Nyon, dénonce le comportement sexiste de son supérieur. Ses accusations semblent prises au sérieux par la direction, qui ordonne une enquête.

Confiée à un organisme externe, cette dernière révèle que l'assistante n’est pas la seule à avoir subi les actions de cet homme. La «gouine», la «psychorigide», celle «qui ne dirait pas non», celle dont, «de toute façon, personne ne veut», «cette blondasse qui ne sait rien faire» : le cadre ne manque pas d'imagination pour qualifier ses collaboratrices.

Au terme de leurs interrogatoires, les enquêteurs sont formels : le directeur n'est pas à sa place et doit être licencié, ou tout du moins privé d'attributions managériales.

Mais malgré la gravité des charges, le président de l'instance Aleksander Ceferin et son secrétaire général Theodore Theodoridis décident de ne pas se séparer dudit collaborateur, qui est aujourd’hui à la tête de sept divisions de l’UEFA. «C'était une enquête alibi», affirme Fabiano Citroni, un des journalistes derrière ces révélations.