Deux ans après la deuxième, Yvon Mvogo devrait connaître sa troisième sélection en équipe de Suisse mercredi en Belgique. A 26 ans, il est enfin titulaire en club au PSV Eindhoven.
Depuis le début de saison et son prêt pour deux ans au PSV, Yvon Mvogo a disputé huit matchs de championnat. Ce n'est certes plus la Bundesliga et Leipzig, mais ce sont déjà trois apparitions de plus que ces trois dernières années, malgré quelques présences dans les autres compétitions.
«Je ne prends pas ce passage comme un échec, mais comme une épreuve que je devais surmonter, glisse le Fribourgeois. Alors non, je n'ai pas stagné, j'ai peut-être même plus progressé que si j'avais plus joué. Notamment en matière de concentration, de leadership et de présence dans mes buts.»
Pas de regrets donc, mais le soulagement se lit à travers les paroles de celui qui est appelé à garder les buts de la Suisse mercredi contre la Belgique. Sa dernière cape remonte à novembre 2018, lors d'une défaite mortifiante 1-0 contre le Qatar à Lugano.
Et pourtant, malgré un temps de jeu réduit, Yvon Mvogo n'a jamais quitté le groupe de l'équipe de Suisse. Une confiance allouée par Vladimir Petkovic que l'ancien portier de Young Boys a su apprécier: «Il a toujours su m'apporter encore plus de motivation et a été d'un grand soutien. Je l'en remercie.» Seul petit changement: la nouvelle concurrence de Jonas Omlin comme numéro deux derrière Yann Sommer.
La confiance d'un coach retrouvée
Mais avec un temps de jeu retrouvé, Yvon Mvogo engrange à nouveau de l'assurance. «Evidemment, cela me fait plaisir de rejouer, se félicite-t-il. Surtout, à mon poste de gardien, les sensations sont importantes. Je me sens mieux de match en match et c'est une chance. Je vis chaque moment à fond. Même ce rythme effréné n'est pas un handicap: pour moi, c'est même mieux d'enchaîner les matchs.» Au PSV, cela ne manque pas.
C'est simple: depuis sa signature fin août, il a disputé toutes les rencontres que le club d'Eindhoven comptait. Malgré certaines bévues évitables, à l'instar de ce lob de 50 mètres encaissé contre l'Omonia Nicosie: «Il n'aurait jamais dû être validé, le ballon roulait (réd: il s'agissait d'un coup franc). Ce sont des buts qui arrivent si rarement...» Reste que cela n'a pas servi à sa publicité.
Et pourtant, sa place de titulaire est intangible aux yeux de Roger Schmidt, lequel avait dirigé auparavant le Bayer Leverkusen. «Ressentir la confiance d'un entraîneur, cela change forcément», relève l'imposant gardien (1m90). La connexion avec Mvogo est idéale et Schmidt est à l'origine de l'arrivée aux Pays-Bas de l'ancien gamin de Marly: «Nous nous étions parlés au téléphone avant que je signe. Je suis donc arrivé en me sentant bien, le coach m'avait déjà montré qu'il croyait en moi. Et jusqu'ici, cela se passe bien.» A 26 ans, il était vraiment temps.