Le FC Sion lance une opération reconstruction avec son staff renforcé autour de Christian Constantin. Le président compte sur Gelson Fernandes et Massimo Cosentino pour apporter un nouvel influx.
«J'ai besoin d'énergie autour de moi pour garder l'envie», a dit le président Constantin lors du point de presse d'avant-saison mercredi à Martigny. «Si mon fils Barthélémy (le directeur sportif), n'était pas là, j'aurais arrêté le foot. J'ai mis à peu près 100 millions de francs dans le football, mais quel sens tout cela aurait-il sans les jeunes dans le club et sans mon fils?»
Pour entretenir encore mieux la flamme et relancer son équipe sevrée de trophée depuis six ans et passée à un cheveu de la relégation au printemps, le président a fait venir dans sa garde rapprochée deux enfants du pays: l'ex-international Gelson Fernandes, qui occupe le nouveau poste de vice-président, et Massimo Cosentini, nouveau directeur général, ex-secrétaire général à l'Inter de Milan.
Besoin d'être entouré
Deux hommes renommés et expérimentés, encore jeunes, avec suffisamment d'entregent et d'enthousiasme pour amener le nouvel élan dont le club a besoin. Il y a interdépendance, comme «CC» l'a relevé à l'heure des présentations. «Je serais fichu sans eux (dans le club) et eux seraient fichus sans moi», a lancé le président, soucieux de conforter les bases du club pour laisser un héritage solide.
Pour la saison 2021/22, qui démarre le 25 juillet avec la réception de Servette, Sion a prévu un budget de 23,5 millions de francs, au niveau de l'an dernier. Aucun objectif précis n'a été fixé: «Ce ne sont que des mots. C'est le terrain qui décide», a lancé Christian Constantin.
Jusqu'à fin août, l'équipe va être «dégraissée» pour compter une vingtaine de joueurs. Le président cherche encore à se séparer de quatre ou cinq joueurs et à en engager deux supplémentaires.
«Compliqué pour tout le monde»
La saison s'annonce compliquée, mais pour tout le monde. «Avec le Covid, on est toujours dans le brouillard. C'est toutefois mieux que le tunnel sans visibilité traversé l'an dernier», a imagé le président. Il entrevoit «un carnage» d'ici l'automne pour de nombreux clubs surendettés en Europe. Et sur le marché, il y a abondance de joueurs, de quoi faire chuter les prix et les salaires. A Sion de trouver sa niche.
Le club veut à la fois réduire la voilure et réintégrer des jeunes dans la première équipe, et bien sûr mettre dans le bain ses nouvelles recrues déjà annoncées, comme Kevin Bua et Luca Zuffi. «J'ai vu l'équipe, ce sont des mecs bien qui ont de l'enthousiasme», a pu observer Gelson Fernandes.
L'ex-milieu de terrain se réjouit de travailler avec Barthélémy Constantin, qu'il connaît depuis une vingtaine d'années, et Massimo Cosentino.
Ce dernier, qui a occupé des fonctions clés dans des clubs en Italie mais aussi en Espagne, veut renforcer le professionnalisme et les exigences à tous niveaux. «On va tâcher de maximiser les prestations également au sein du bureau», a promis le nouveau directeur général âgé de 41 ans.