F1 "On approche du point de saturation" - Les écuries inquiètes

ATS

30.10.2020

Les écuries de F1 pourraient être amenées à revoir leur organisation, ont-elles expliqué vendredi, pour s'adapter au projet de calendrier 2021 comportant 23 courses, dont une en Arabie Saoudite, et plusieurs enchaînements de trois Grands Prix en trois semaines.

Christian Horner : "23 Grand Prix ? Ca représenterait un boulot énorme pour les mécaniciens."
Christian Horner : "23 Grand Prix ? Ca représenterait un boulot énorme pour les mécaniciens."
Keystone

Vingt-trois GP en une saison, selon ce projet qui leur a été présenté lundi, constitueraient un nouveau record, le précédent étant de 21. Vingt-deux courses auraient dû être organisées en 2020 mais le calendrier a été réduit à 17 manches à cause de la pandémie de Covid-19.

«Ca représenterait un boulot énorme pour les mécaniciens», qui en plus de leur travail sur les voitures montent et démontent les garages et les espaces de réunion et de réception des écuries, a rappelé vendredi Christian Horner, le team principal de Red Bull, à la veille des qualifications du Grand Prix d'Emilie-Romagne à Imola.

«Ce sont 23 semaines loin de chez soi. On approche du point de saturation auquel il faudrait deux équipes», estime le Britannique.

«Nous espérons mettre en place un système de rotation entre les personnels afin que personne (hormis les pilotes, ndlr) n'ait à se rendre à toutes les courses», précise d'ailleurs le team principal de Williams, Simon Roberts.

Son homologue d'AlphaTauri, Franz Tost, évoque aussi la piste de mécaniciens et d'ingénieurs supplémentaires et indique que son équipe est consciente qu'elle devra «s'organiser» si 23 GP ont bien lieu en 2020.

«Il y a des chances, avec la pandémie, que des courses soient annulées», rappelle en effet Guenther Steiner, pour Haas, qui se réjouit du coup de ce projet de calendrier étoffé.

«Vingt-trois GP, ce serait dur pour les équipes, ajoute ce dernier. Si ça continue, il faudra trouver des solutions comme des week-ends plus courts».

Des week-ends de deux jours, comme c'est le cas à Imola avec une seule séance d'essais libres samedi matin au lieu de trois vendredi et samedi, c'est d'ailleurs l'option proposée par le pilote thaïlandais Alexander Albon (Red Bull) et reprise par Horner.

Initialement prévu pour 2021 puis reporté à 2022 par mesure d'économie devant l'ampleur de la crise sanitaire, le changement à venir de réglementation prévoit d'ores et déjà de ne plus organiser d'activités médiatiques ou avec les spectateurs sur les circuits le jeudi, mais uniquement à partir du vendredi matin.

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