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La coupe se teint toujours de Rojiblanco
Séville va gagner cette finale en premier lieu, car c'est SA compétition ! Il s'agit de l'équipe la plus prolifique en Europa League, avec six finales pour six victoires. Autant dire que l'expérience sera de son côté ! Même si le dernier titre date de 2020 et que l'équipe a forcément évolué, c'est le club dans son ensemble qui a acquis des certitudes, en se prouvant qu'il est devenu un grand club capable de maîtriser le côté émotionnel de cet événement si particulier que constitue une finale. À l'image du Real Madrid en Ligue des champions, les joueurs savent qu'une aura particulière émane de leurs aventures dans cette compétition.
Les joueurs, d'ailleurs, sont dans une dynamique complètement différente en championnat de celle qui était la leur sous les ordres de Sampaoli, il y a quelques mois. En plus des briscards encore performants comme Rakitic ou Jesus Navas, les andalous peuvent s'appuyer, avec notamment leur meilleur buteur En-Nesyri, sur une attaque techniquement très intéressante. Lamela, Suso ou encore Ocampos ont également le potentiel pour faire sauter le catennaccio de Mourinho.
José Luis Mendilibar a su trouver le bon cap pour remettre à flot un navire qui tanguait de façon dangereuse, naviguant à vue en direction des abysses du classement de LaLiga. Après avoir remonté ses matelots vers des eaux plus sereines, nul doute que cet entraîneur au caractère bien trempé saura perpétuer la tradition qui veut que quand Séville est en finale d'Europa League, la coupe se teint toujours de Rojiblanco.
La louve de Mourinho, comme une évidence
Dépassé, obsolète, trop peu en phase avec les tendances de jeu actuelles et incapable de se remettre en question, José Mourinho semblait progressivement quitter la caste des grands entraîneurs actuels, caste dont il était la figure de proue depuis de nombreuses années après ses exploits réalisés dans les quatre coins du Vieux Continent, bien avant l’avènement de cette nouvelle génération d’entraîneurs, biberonnés aux datas et dont la proximité avec les joueurs est naturelle.
Le « Mou » s'est fait une joie de faire un joli pied de nez à ses détracteurs, prouvant que son charme opère encore auprès d’un groupe. Historiquement, c’est lors de ses deuxièmes saisons en club que ses équipes sont les plus performantes, moment à partir duquel, comme il le disait durant son mandat à la tête du Real Madrid, «l'assimilation entre tous se produit, quand une équipe a acquis des mécanismes et une philosophie de jeu».
Certaines prémisses ont pu être aperçues ponctuellement la saison passée, où la victoire lors de la première édition de la Conference League - premier trophée après 14 ans de disette - des « Giallorossi » a effacé la déception d’une 6ème place en Serie A. Évidemment, nous sommes bien loin du football champagne. Force est de constater néanmoins que son groupe a intégré ses principes (surtout défensifs) et adhère à sa rigueur et à son pragmatisme. Le 0-0 indigent de la demi-finale retour à la Bay Arena de Leverkusen en est le meilleur exemple récent, avec une seule frappe, non cadrée, et 28% de possession de balle sur l’ensemble de la rencontre.
Alors même si son football ne nous enchante pas, celui-ci transpire la gagne. Comment pourrait-il en être autrement lors de cette finale d’Europa League ? Certes, le FC Séville, qui s’est approprié cette compétition sur les 20 dernières années, se pose en sérieux contradicteur. Mais le Portugais ne connaît pas la défaite en finale de compétition européenne (5 victoires sur 5). Armée de sa cohorte d’individualités au service du collectif, l’AS Roma a tout pour faire déjouer les Espagnols et l’emporter. « Vintage Mourinho is back ».