Equipe de Suisse Ne pas peindre le diable sur la muraille

ld, ats

29.11.2022 - 10:33

Tout aurait pu être bien pire ! Au lendemain de la défaite 1-0 face au Brésil, sa troisième seulement en quatorze rencontres de phase de poules de Coupe du monde depuis 2006, l'équipe de Suisse demeure dans une position enviable.

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Lundi matin, Murat Yakin et ses joueurs auraient signé les yeux fermés si on leur avait dit qu'un nul vendredi face à la Serbie suffirait pour se hisser en huitièmes de finale. Cette hypothèse ne tient toutefois pas compte de l'éventualité d'une victoire du Cameroun face au Brésil qui viendrait tout remettre en question. Mais même si l'enjeu de ce dernier match sera pratiquement nul pour le Brésil, aucun observateur averti ne peut croire que le Cameroun vaincra.

En 2006, la Suisse de Köbi Kuhn s'était retrouvée dans la même situation avant son dernier match du premier tour contre la Corée du Sud avec l'assurance qu'un nul lui ouvrait les portes des huitièmes de finale. A Hanovre, les Suisses avaient magistralement maitrisé leur sujet pour s'imposer 2-0 grâce à des réussites de Philippe Senderos et d'Alex Frei. Puisse l'histoire se répéter vendredi.

La vie existe toujours au-delà de la ligne médiane

Il reste donc à terminer le job vendredi dans ce même Stadium 974 où il n'aura manqué qu'une grosse dizaine de minutes à l'équipe de Suisse pour gratter ce 0-0 que Murat Yakin était venu chercher contre les quintuples champions du monde. Face à une Serbie qui a dévoilé bien des limites lundi contre le Cameroun et qui semble bien privée pour cette Coupe du monde de son atout no 1 Dusan Vlahovic, Murat Yakin devra changer son approche et comprendre que la vie existe toujours au-delà de la ligne médiane.

Les louanges décernées avec raison sur la performance collective de premier ordre livrée lundi face au Brésil se heurtent à une réalité chiffrée implacable: la Suisse n'a pas adressé le moindre tir cadré à l'adresse d'Alisson. Murat Yakin a évoqué à la fois un manque de courage, le prix des efforts consentis pour bien défendre et, surtout, les absences de Xherdan Shaqiri et de Noah Okafor. Ce discours s'entend. On peut, en effet, regretter le frein à main accusé par un Ruben Vargas qui aurait pu se «lâcher» davantage, l'impossibilité pour un Fabian Rieder de prendre l'espace après n'avoir jamais cessé de soulager Silvan Widmer sur son flanc droit et imaginer aussi quel aurait pu être l'apport de Shaqiri et d'Okafor dans un tel match.

Il n'empêche que cette défaite contre le Brésil suscite certaines interrogations sur les choix du sélectionneur. «Je n'ose imaginer les attaques auxquelles Vladimir Petkovic aurait été confronté s'il avait agi de la même manière que Murat dans son coaching», glisse avec raison un ancien international qui est devenu l'un des suiveurs avertis de l'équipe nationale. Introduire Renato Steffen malgré les doutes sur sa condition, lancer Edimilson Fernandes sur son mauvais côté et s'appuyer toujours sur Fabian Frei pour continuer d'ignorer Denis Zakaria sont autant d'options qui apparaissent, sur le moment, bien discutables.

Murat Yakin possède ce totem d'immunité qui le met pour l'instant à l'abri des foudres d'une presse de boulevard avec laquelle il aura toujours su tisser des liens privilégiés tout au long de sa carrière. Mais le Bâlois sait que cette sorte d'état de grâce dans lequel il baigne depuis son intronisation il y a quinze mois peut se briser en cas de défaite vendredi. Et là, tout sera mis sur la table: son coaching, justement, sa relation «difficile» avec son capitaine, la structure de sa liste des vingt-six avec seulement deux latéraux de métier et l'absence d'un troisième no 9 comme Cedric Itten, Andi Zeqiri ou Michael Frey, le buteur de la Gantoise dont tout le monde feint d'ignorer qu'il possède un passeport suisse.

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