Admir Mehmedi Admir Mehmedi : "Si on n'y arrive pas, nous n'aurons aucune chance"

stw

23.6.2021 - 17:18

23.6.2021 - 17:18

Admir Mehmedi (30 ans) n'occupe qu'un poste de remplaçant dans cet Euro 2021. Mais il reste important pour le groupe suisse grâce à son expérience des grands tournois.

Admir Mehmedi accepte son rôle de remplaçant, même si c'est "dur".
Admir Mehmedi accepte son rôle de remplaçant, même si c'est "dur".
Keystone

Le joueur qui évolue à Wolfsburg aimerait pourtant bien aussi apporter sa contribution sur la pelouse, à commencer par les 8es de finale. «J'accepte mon rôle de remplaçant, mais c'est dur», dit-il.

Mehmedi a déjà une place dans l'histoire du football suisse. Grâce à son but contre la Roumanie lors de l'Euro 2016, le Zurichois est devenu le premier joueur suisse à marquer tant lors d'une Coupe du monde que d'un Euro.

Voici cinq ans à Paris, Mehemdi était très demandé. Il lui avait fallu répondre durant presque 40 minutes aux questions de la presse après avoir ouvert les portes de la première qualification de la Suisse pour les 8es de finale de la compétition européenne.

Attendre sa chance

L'attaquant ne suscite désormais plus le même intérêt. Après l'entraînement mercredi au stade «Tre Fontane», il n'y avait que quelques caméras et micros pour l'attendre. Mehmedi a perdu la place de titulaire qu'il occupait lors de la Coupe du monde 2014 et l'Euro 2016. «C'est difficile à digérer. Mais j'essaie de rester calme, d'attendre d'avoir ma chance et de l'utiliser.»

Xherdan Shaqiri, Breel Embolo et Haris Seferovic sont devant Mehmedi dans la hiérarchie interne des joueurs offensifs choisis par Vladimir Petkovic. Et Mario Gavranovic et Ruben Vargas ont été appelés à rentrer en cours de match lors de la phase de poules, avant le Zurichois. Celui-ci n'a eu droit qu'à quatre petites minutes en fin de rencontre contre la Turquie.

Pas là en touriste

Admir Mehmedi semble pour l'instant très loin de pouvoir songer à une place de titulaire. Mais il se refuse à se comporter en touriste relaxé. «Ce serait déplacé si je profitais du tournoi en étant totalement détendu. Si c'était le cas, j'aurais mieux fait de partir en vacances. Je veux avoir autant d'influence que possible et tout donner lors des entraînements.»



Cet Euro est le cinquième grand tournoi auquel il participe. En 2011, Mehmedi avait disputé l'Euro M21 avant de connaître l'aventure olympique à Londres en 2012. Il avait marqué à chaque fois un but.

Même s'il ne joue pas ou très peu, le Zurichois, calme et expérimenté, est important dans le groupe. Son vécu fait de lui un joueur sur lequel les autres peuvent s'appuyer.

Prendre l'énergie positive

Les jours avant le succès contre la Turquie n'ont pas été faciles dans l'équipe. «La défaite face à l'Italie a été un signal de réveil. On a vu que cela n'allait pas comme ça. Nous savons maintenant ce qu'il faut pour réussir à ce niveau», explique-t-il.

«Il s'agit de prendre avec nous en 8es de finale l'énergie positive du match de la Turquie. Si on n'y arrive pas, nous n'aurons aucune chance», dit-il.

La Suisse ne sera pas favorite, quel que soit son adversaire. Ce n'est ni un avantage ni un désavantage selon le Zurichois. «En 2016 et 2018, on a été sorti par des équipes a priori à notre portée comme la Pologne et la Suède. En 2014, contre la grande Argentine, on a failli arriver aux tirs au but. Il nous a toujours manqué un petit quelque chose. A ce niveau, dans un tel match, il faut être totalement prêts, sinon cela ne passe pas.»

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