Wojciech Szczesny «Je vais peut-être même être banni pour cela»

AFP

2.12.2022

«La clé pour stopper Mbappé? Moi-même!»: le gardien polonais Wojciech Szczesny, héroïque depuis le début du Mondial 2022, s'en amuse mais il est en effet le meilleur atout des siens pour défier les champions français en 1/8 de finale dimanche.

Wojciech Szczesny brille au Qatar avec la Pologne.
Wojciech Szczesny brille au Qatar avec la Pologne.
AFP via Getty Images

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Avec une attaque peu prolifique (deux buts en trois rencontres dans le groupe C), un portier en pleine confiance est une assurance inestimable. Avec deux buts seulement encaissés, Szczesny est le gardien qui en a «évité» le plus, selon le statisticien Opta.

«Sans lui, nous ne nous serions pas qualifiés» deuxièmes (avec 4 pts) derrière l'Argentine, estime Kamil Kolsut, journaliste pour le quotidien polonais Rzeczpospolita, interrogé par l'AFP. «C'est le joueur le plus important de l'équipe. Pas Robert Lewandowski, qui est engagé défensivement et n'a pas la possibilité de travailler devant.»

Les petites phrases de Szczesny font sourire -l'UEFA l'a même chambré en publiant sur Twitter les images du but concédé face à Kylian Mbappé lors du match Juventus Turin-Paris SG en Ligue des Champions le 2 novembre. Elles n'en sont pas moins des avertissements.

«Lionel Messi, je t'étudie!», a prévenu le gardien aux 69 sélections avant d'affronter l'Argentine dans son dernier match de groupe mercredi. Il a bel et bien arrêté un penalty tiré par la «Pulga», sans pour autant empêcher la défaite (2-0). «Ca a été dur (...) mais, heureusement, Szczesny est en grande forme», a relevé le sélectionneur Czeslaw Michniewicz, regrettant que le buteur Lewandowski ne soit, lui, pas suffisamment «assisté» par ses coéquipiers.

«Pas des héros»

«En grande forme», le gardien d'1,96 m l'était déjà lors de la victoire 2 à 0 contre l'Arabie saoudite le 26 novembre, arrêtant un premier penalty et bloquant une autre frappe dans la foulée, après un nul 0-0 contre le Mexique le 22 novembre.

A son poste, «on ne peut pas devenir des héros en marquant des buts mais, au moins, on peut essayer d'aider l'équipe, déclarait alors le natif de Varsovie. Ca fait partie du travail. On joue le match dans sa tête et on analyse l'adversaire pendant des heures. On analyse toujours les tireurs de penalty. Parfois ça fait sens, parfois ça ne sert à rien.»

Formé à Arsenal sous l'aile d'Arsène Wenger, Szczesny a joué de malchance à plusieurs reprises dans sa carrière. En 2008, le fils de l'ancien international polonais Maciej Szczesny s'est cassé les deux avant-bras à l'entraînement. Lors de l'Euro-2012, il a écopé d'un carton rouge dès son premier match. En 2016, il s'est immédiatement blessé. Et lors de la dernière édition du championnat d'Europe, l'ancien joueur de l'AS Rome a concédé un but contre son camp d'entrée de jeu. Mais, à 32 ans, pour sa deuxième et possible dernière Coupe du monde, le Polonais semble enfin réconcilié avec la providence... sur les terrains du moins.

Après avoir touché Messi au visage lors d'un duel aérien mercredi, il a proposé à l'Argentin de miser 100 euros sur le fait que le penalty ne serait pas accordé par l'arbitrage vidéo. Pari perdu! «Je ne sais pas si c'est autorisé à la Coupe du monde, je vais peut-être même être banni pour cela mais je m'en moque, s'est-il amusé ensuite face aux médias. Je ne vais pas non plus le payer. (Messi) s'en fout de 100 euros, je pense qu'il n'en a pas besoin!»