La Suisse conserve le bon cap lors de la Coupe du monde aux Antipodes. Cinq jours après son succès 2-0 devant les Philippines, elle a tenu la Norvège en échec (0-0) à Hamilton.
Ce résultat permet à la Suisse de s'emparer seule de la première place du groupe A qui avait vu plus tôt dans la journée les Philippines battre la Nouvelle-Zélande 1-0 à Wellington. Un nul dimanche à Dunedin face aux Néo-Zélandaises ouvrira les portes des huitièmes de finale à l'équipe de Suisse. Une défaite ne la condamnerait pas obligatoirement si les Philippines et la Norvège avaient la bonne idée de partager l'enjeu.
Quatre arrêts déterminants
Face à des Norvégiennes qui ont perdu leur «star» Ada Hegerberg, Ballon d'Or 2018, contrainte de regagner les vestiaires après les... hymnes en raison apparemment d'un malaise, les Suissesses doivent une fière chandelle à Gaëlle Thalmann. Pour sa 107e sélection, la Fribourgeoise a livré une performance magnifique pour être logiquement désignée par la FIFA comme «la» meilleure joueuse de la rencontre.
Elle a réussi quatre parades déterminantes, sur une tête et une frappe de Sophie Haugg (24e et 55e), et devant Caroline Graham Hansen et Frids Maanum pour un double arrêt à la 75e minute magnifique. Il n'est sans doute pas aberrant de prétendre que la Suisse possède dans ses rangs sans doute la meilleure gardienne de cette Coupe du monde.
Il est toutefois dommage que Ramona Bachmann et Ana Maria Crnogorcevic, deux autres cadres de l'équipe, ne soient pas parvenues à évoluer au même niveau que Gaëlle Thalmann. Les deux attaquantes auraient pu donner la victoire à leurs couleurs si elles avaient mieux négocié les actions de rupture en seconde période. Il y avait, en effet, de la place pour une victoire suisse avec ces Norvégiennes qui ont vraiment pris tous les risques après le repos.
Il est désormais permis de rêver
Mais il ne convient pas de faire la fine bouche. Etre le seul leader du groupe après deux journées suffit amplement au bonheur d'Inka Grings. On rappellera que l'Allemande était arrivée en Nouvelle-Zélande avec un bilan - aucune victoire en six rencontres - qui n'autorisait aucun optimisme béat. Mais aujourd'hui, il est bien permis de rêver.
Il reste toutefois aux Suissesses à terminer le travail. Dimanche à Dunedin dans un stade qui fera le plein et dans une ambiance de feu, la Suisse passera une nouvelle épreuve du feu face à des Néo-Zélandaises qui vont se demander encore longtemps comment elles ont pu être surprises par les Philippines après avoir battu la Norvège.
«Cela s'annonce très physique», sourit Gaëlle Thalmann. La Fribourgeoise peut aborder cette échéance avec un réel optimisme. Ses coéquipières ont démontré mardi qu'elles ne refusaient en aucun cas le combat. Et quant à elle, avec son troisième clean sheet consécutif, elle veut croire que sa carrière peut se prolonger bien au-delà de ce premier tour.