Mode & Beauté PFW : défilé A/H 20-21 Dior

CoverMedia

26.2.2020 - 13:12

Source: Covermedia

C’est aux Tuileries que la maison Dior a présenté le défilé de sa collection automne-hiver 2020/2021 lors de la Fashion Week parisienne. Toujours sous le sceau du féminisme, Maria Grazia Chiuri a créé des pièces où les influences et références historiques se croisent dans un joyeux melting pot artistique.

Maria Grazia Chiuri a toujours dans l’idée de faire des défilés Dior des espaces de revendication féministes et artistiques. Il en va donc pour celui-ci, qui présente la collection femme automne-hiver 2020-2021, comme des précédents depuis 2016. Cette fois la directrice artistique a fait appel au collectif artistique et féministe Claire Fontaine. Au sein des Tuileries, le catwalk laisse voir des slogans politiques en capitales et en néon coloré : « When women strike, the worlds stops » (quand les femmes sont en grève, le monde s'arrête) ou encore « Consent » (consentement), qui revient de nombreuses fois, « We are all clitoridian women » (Nous sommes toutes clitoridiennes), « Women raise the upraising » (Les femmes relèvent le niveau)le « I Say I » (Je dis je) qui est le slogan qui se situe sur la porte du passage obligé pour assister au défilé, et est une référence au manifeste de Carla Lonzi et à l’exposition Io dico io qui se tiendra à Rome, et dont Dior est mécène.

La collection Dior est-elle évocatrice de cette flamme féministe ? Difficile de se prononcer, car qui sait ce que ce style de concept pourrait recouvrir ? En tout cas, elle est évocatrice de l’histoire de la maison Dior.

On y trouve la veste Bar historique, des tailleurs pantalons un peu garçon, des dialogues entre le noir et le blanc, des imprimés carreaux divers, chers à Christian Dior, où le camel et le marron font aussi leur apparition, des foulards sur la tête qui ne cachent pas les cheveux et qui évoquent Woodstock, des casquettes gavroche en cuir, du cuir aussi pour des cravates, des bas ou chaussettes résille, et des minijupes, de la transparence et des jeux de découpe osés pour des tenues que l’on qualifie de « féminines ». La doudoune XXL fait le pendant à la ceinture du même format, mais les manteaux cintrés et les capes s’inscrivent dans d’autres proportions. Les franges surprennent par leur présence assidue,

Entre années 1960 et 1970, entre rock, punk et néo-bourgeoise, et vintage et modernité, les styles se répondent, s’associent ou se catapultent, jusqu’à s’incarner dans des variations sur le thème de la fameuse petite robe noire.

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