Etude Le Covid-19 ne serait pas sexuellement transmissible

Relaxnews

1.5.2020 - 00:00

Parue dans Fertility and Sterility, la recherche a porté sur 34 échantillons de sperme d'hommes chinois infectés par le virus. Les scientifiques n'ont pas détecté la présence du SARS-CoV-2 dans les semences analysées.
Parue dans Fertility and Sterility, la recherche a porté sur 34 échantillons de sperme d'hommes chinois infectés par le virus. Les scientifiques n'ont pas détecté la présence du SARS-CoV-2 dans les semences analysées.
Source: Relaxnews

Une étude américano-chinoise a testé des échantillons de sperme de patients chinois touchés par le Covid-19 afin d'évaluer les risques de transmission du virus lors des rapports sexuels. Les résultats de cette étude préliminaire ne suggèrent pas de présence du SARS-CoV-2 dans le sperme et les testicules des patients. Mais le nombre trop faible de participants ne permet pas, du moins pour l'instant, d'écarter ce type de risques avec certitude. 

Malgré le taux d'information croissante sur le Covid-19, de nombreuses questions subsistent. Si on sait que le virus se transmet par les voies respiratoires, en contact direct avec d'autres individus ou par le biais d'objets contaminés, certaines interrogations demeurent sur son mode de transmission.

Une nouvelle étude s'est par exemple penchée sur les risques de transmission du Covid-19 pendant les rapports sexuels, comme c'est le cas des virus Ebola et Zika. Des chercheurs de l'université de l'Utah (Etats-Unis) ont mené l'enquête, en collaboration avec une équipe de chercheurs en Chine. 

Parue dans Fertility and Sterility, la recherche a porté sur 34 échantillons de sperme d'hommes chinois infectés au Covid-19. Des tests effectués en laboratoire n'ont pas révélé la présence du SARS-CoV-2 dans les semences analysées. Les scientifiques ont également mené des recherches afin de savoir si le virus pouvait se propager dans les cellules des testicules. Là encore, les risques se sont avérés très faibles. 

Une première piste

Bien que le nombre de participants soit limité, cette étude est une première piste permettant de supposer que le nouveau coronavirus ne serait pas sexuellement transmissible, estiment les chercheurs. Une autre limite de l'étude repose également dans le fait qu'aucun des patients examinés n'a été gravement malade après avoir contracté le Covid-19.

«Il se pourrait qu'un homme gravement touché par le Covid-19 ait une charge virale plus élevée, ce qui pourrait entraîner une plus grande probabilité d'infecter le sperme. Nous n'avons tout simplement pas la réponse à cette question pour l'instant», reconnaît le scientifique James M. Hotaling, qui a participé à l'étude.

L'équipe de chercheurs attire toutefois l'attention sur le fait que les contacts intimes tels que les baisers peuvent contribuer à augmenter le risque de propagation de la maladie, du fait de la proximité physique qu'ils impliquent. 

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